Après avoir subi une multitude d’attaques dans leur zone, les populations de Bankass, Koro et de Bandiagara ont battu le pavé le jeudi 4 avril 2019 contre la crise sécuritaire du centre et lancent un cri de cœur au gouvernement à prendre la situation en main pour que la paix et la sécurité reviennent.
C’était à l’appel du collectif des associations du pays dogon. Les populations ont répondu à cette manifestation pour dénoncer les dérives de gouvernance sur le plan sécuritaire. Leurs slogans étaient entre autres : plus de sécurité et plus de représentants de l’État dans le pays dogon ; depuis environ deux ans, la présence de groupes jihadistes et de milices d’autodéfense armée aggrave le conflit intercommunautaire dans le centre du pays.
En 2018, 500 civils ont péri selon l’ONU et depuis janvier 440, selon Salif Traoré, le ministre de la Sécurité.
Les conséquences humanitaires inquiètent. « Cela fait 3 hivernages successifs que les cultivateurs n’ont pas récolté. Ce cumul de déficit agricole fait craindre une crise alimentaire », explique Adaman Diongo, le porte-parole des associations du pays dogon.
Les manifestants étaient plus nombreux à Bandiagara. Ils redoutent l’embrasement de cette commune qui « commence à être touchée par le conflit », poursuit le porte-parole. Au total, dans les trois villes, environ 3 000 personnes s’étaient rassemblées selon le gouvernorat de la région de Mopti…
Alasko
Source: Notre Voie