Pour faire face aux besoins de mobilisation des hommes, de prise en charge, de logistique et de coordination en vue de sécuriser et assurer les opérations de maintien d’ordre en prévision des manifestations du M5-RFP, le ministère de la sécurité et de la protection civile a exprimé un certain nombre de besoins budgétisés à travers une demande d’avance de fonds pour la prise en charge des opérations spéciales, des patrouilles de grande envergure et de la couverture sécuritaire des manifestations sociales.
Il devait en outre prévenir contre d’autres menaces en mettant en place les ressources nécessaires pour un dispositif opérationnel, tenu en alerte, pour palier à d’autres menaces dans un contexte particulier de terrorisme.
C’est ainsi que ce montant, décaissé en effet, sur ordre de la Primature, devait servir à prendre en charge exclusivement et spécifiquement des dépenses bien au-delà de Bamako et de cette manifestation dont notamment :
1. En prévision d’opérations de ripostes des forces spéciales dans les localités clairement identifiées dans les régions de Mopti, Koulikoro, Kayes ainsi que sur le long de la frontière Burkinabè…
2. Les patrouilles de grande envergure dans le secteur de Yanfolila entre autres…
3. La couverture sécuritaire des manifestations sociales expressément celles du 10 juillet qui auront persisté trois jours etc…
Voilà en réalité, la structure budgétaire des 200 millions, mis à disposition par le premier ministre, au ministère de la sécurité « pour assurer la sécurité des personnes et des biens, des institutions, des édifices publics ainsi que des zones à risque sur l’ensemble du territoire pour circonscrire au risque réel sous-jacent d’une attaque terroriste lors de telles manifestations.
Pour preuve, un individu aurait été arrêté sur la place de l’indépendance le 10 juillet en possession d’arme automatique et de munitions.
L’autre aspect qui a attiré notre attention, lors de cette enquête, est l’aspect purement financier.
Ainsi pour déployer, payer et entretenir 3.900 hommes sur l’ensemble des localités suscitées, il eut fallût un budget moyen de 17.000F cfa / homme sans compter la coordination, le réseau d’informations…
Une autre preuve qu’on ne fait plus joujou avec l’argent du contribuable, on est plus au moment où les départements ministériels disposaient de plusieurs milliards et en faisaient ce qu’ils en voulaient.
Chaque dépense doit désormais être motivée, argumentée et répondre à des procédures pour être autorisée.
BAD.
Source: Maliactu.info