A 10 heures, ce matin, dans les locaux de l’agence d’Énergie du Mali SA au quartier du fleuve à Bamako, certains travailleurs sont déjà sur place. D’autres sont sur le terrain nous confie Ibrahim Sacko, chef du département de maintenance. « Nos équipes sont en permanence sur place. Ils sont venus en grand nombre. Tous les chefs de services sont là également et même les agents », soutient-il.
Même constat à la mairie de Badialan 1, en commune 3 du district de Bamako « Personne ne manque à l’appel. Ce sont là des documents que doivent signer le maire. Il s’agit des actes de naissance, de mariage et aussi des copies d’attestation », affirme cette agent de la mairie.
A quelques encablures de là, au grand marché de Bamako, l’ambiance est calme, les clients se font rares et plusieurs boutiques n’ont pas ouvert. Une situation que déplore d’ailleurs cette cliente, Aminata Traore. « Je viens de Garantiguibougou pour faire des achats dans cette boutique. Je veux acheter des produits de beauté. Le lieu n’est pas encore ouvert, sûrement pour raison de fête » regrette-t-elle, « Je vais donc voire ailleurs, en espérant avoir des produits de qualité » rajoute-t-elle.
L’absentéisme au travail, une attitude sanctionnable
Il est de coutume au Mali que des travailleurs soient absents à leurs postes les lendemains de fête, même s’ils ne sont pas officiellement chômés. Une attitude qui peut être sanctionnée selon le code du travail, nous dit Awoye Maiga inspectrice de Travail. « Les gens doivent reprendre le travail le mardi à 7h30. Sachant très bien que ça n’a pas été chômé et que tu ne viens pas, l’employeur a tout à fait les droits de te sanctionner. Maintenant, ça dépend de son appréciation à lui. Il peut te donner un avertissement, il peut te donner une mise à pied. Il y en a même qui peuvent te licencier » prévient l’inspectrice de travail qui précise que la sanction dépend cependant de la gravité des faits.
Il faut rappeler que plusieurs travailleurs partent fêter dans leur village. Ceux-ci mettent souvent du temps avant de revenir à leur lieu de service.
Source : Studio Tamani