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Manifestation contre la présence militaire française : Le Tchad entre dans la danse

La France sous toutes les lèvres en Afrique francophone, particulièrement dans les pays du G5 Sahel. Après des protestations de la présence de l’armée française au Mali, au Niger et Burkina Faso, le Tchad aussi entre dans la dance. En effet, ce samedi 14 mai 2022, plusieurs centaines des personnes ont manifesté contre la présence française dans le pays. Les manifestants accusent Paris de soutenir la Transition militaire au pouvoir.

La colère monte au Tchad. Rien n’est va plus entre les peuples de l’Afrique francophone, notamment du Sahel et leur ancien colon, la France. Le sentiment anti-français s’agrandit au jour le jour. En effet, après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le Tchad aussi s’invite dans cette démarche de chasser la France hors de l’Afrique. Ils étaient plusieurs centaines personnes à battre le pavé, samedi 14 mai 2022, pour dire non à la France.

« Non à la colonisation », « La France, dégage ! », sont ceux que les milliers des manifestants contre la présence française dans le pays scandés lors dans les rues de N’Djamena, la capitale tchadienne. Une manifestation au cours de laquelle les manifestants ont brûlé au moins deux drapeaux de l’ancienne puissance coloniale et vandalisé plusieurs stations-service Total, “symbole” selon eux de la France, arrachant des pompes et emportant certains produits exposés, rapporte l’Agence France Presse.

Nonobstant l’autorisation par les autorités du pays dirigé par Mahamat Idriss Déby Itno qui a pris le pouvoir dès le lendemain de la mort de son père avec 14 autres officiers, de cette manifestation organisée par la plateforme d’opposition de la société civile Wakit Tamma, les manifestants n’ont pu retenir leur folle colère. Cependant, un fort dispositif policier entourait le cortège et était déployé dans la ville. Dans la soirée, le gouvernement a réinvité « tous les Tchadiens à se joindre plutôt au processus de dialogue inclusif » devant déboucher sur des « élections libres et démocratiques » après une transition de 18 mois, selon l’AFP.

Les autorités tchadienne à travers le ministre de la Communication, Abderaman Koulamallah ont tenu à « exprimer leur reconnaissance à la communauté internationale et aux pays amis, notamment à la France, pour leur soutien constant au peuple tchadien dans cette phase de la transition ».

Quant aux organisateurs de cette manifestation, ils se réjouissent de la prise de conscience du peuple Tchadien. « Nous nous réjouissons que les Tchadiens prennent de plus en plus conscience de notre lutte et nous rejoignent », a déclaré Max Loalngar, coordinateur de Wakit Tamma. Selon lui, « la France installe des dictateurs sur notre tête. Nous demandons juste que notre peuple soit respecté ».

Pour l’occasion, les élèves et les collégiens n’ont pas resté en marge. Ils ont rejoint les manifestants entonnant en chœur « La France dehors ». « Je manifeste parce que la France veut encore nous imposer le système Déby », a lancé un jeune lycéen. « Si nous continuons à souffrir aujourd’hui depuis l’indépendance, c’est par la faute de la France qui nous empêche d’être réellement indépendants », a renchéri Idriss Moussa, un enseignant arabophone, rapporte AFP.

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS

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