Après la grande marche du 10 janvier, le Mouvement ‘’Yèrèwolo débout sur les remparts’’ a animé, ce samedi 1er février, une conférence de presse, à la Bourse du travail, pour remercier les militants pour leur mobilisation et annoncer une nouvelle marche prévue pour le 26 mars prochain. Cette conférence de presse qui avait l’allure d’un meeting s’est déroulée en présence de plusieurs jeunes leaders regroupés au sein du Mouvement Yèrèwolo débout sur les remparts. Un mouvement qui se donne comme mission la libération du Mali.
Le Mouvement ‘’Yèrèwolo débout sur les remparts’’ a déclaré l’année 2020 année de la clarification. Pour les jeunes de ce mouvement, le moment est venu pour chacun de se clarifier en commençant par les autorités, les partenaires du pays et la population dans toutes ses composantes.
Le ton des interventions a été donné par l’Imam SANOGO. Il a déclaré que l’ennemi est présent au Mali depuis longtemps avant de déplorer les nombreuses victimes civiles et militaires et les centaines d’écoles fermées. ‘’Face à l’ennemi, nous devons être débout sur les remparts afin qu’il sache qu’il y a des Maliens engagés qui sont prêts à faire échec à son projet. Chacun doit faire sont mieux, selon ses moyens. Nous sommes résolus de mourir pour défendre le Mali’’, a déclaré l’Imam SANOGO.
A son tour, Amadou DIALLO s’est exprimé sur la rencontre des jeunes des pays du G5 Sahel à Pau au Burkina Faso. Une rencontre qui s’est tenue au camp Pau du Burkina Faso au moment où le président français rencontrait les cinq présidents du G5 Sahel à Pau en France. Selon le jeune Amadou DIALLO, il n y a pas de djihadistes au Mali, mais plutôt des mercenaires français qui sèment la terreur.
« Nous sommes des révolutionnaires et non des barbares. Nous devons vaincre la France d’abord, à travers la communication. Une stratégie qu’elle a mise en œuvre dans tous les pays où elle a déstabilisé », a déclaré Amadou DIALLO.
Il a informé que les jeunes des pays du G5 Sahel ont organisé la rencontre de Pau au Burkina Faso pour exprimer leur soutien aux forces armées et de sécurité nationales. Selon M. DIALLO, à l’issue de la rencontre, il a été décidé que la solution à la guerre imposée aux pays du G5 Sahel ne soit plus que militaire, mais militaro-populaire. Il a rappelé que la défense de la Patrie est un devoir patriotique, tout en précisant que cette révolution n’est pas menée contre le peuple français, mais plutôt contre la politique française en Afrique.
« Nous voulons montrer à la France qu’il y a encore en Afrique beaucoup de Modibo KEITA, de Sékou TOURE, de Patrice LUMUMBA, de Thomas SANKARA… Nous ne sommes pas contre le peuple français, mais contre la politique française. D’ailleurs, nous menons le même combat que les gilets jaunes en France », a souligné Amadou DIALLO.
Pour sa part, Hamidou Mory SAMAKE dira que la crise sécuritaire que traversent le Mali et les autres pays de la sous-région est imposée par la France. Il s’est montré catégorique en affirmant que quel qu’en soit le prix à payer les jeunes sont prêts à défendre le Mali.
Abondant dans le même sens, Kalilou Samoye CISSE dira que le moment n’est plus aux discours, mais aux actions. Pour ce faire, il encourage tout le monde à aider les forces armées et de sécurité et à travailler pour éveiller les consciences pour une révolution pacifique.
Enfin, Adama Ben DIARRA a déclaré que la marche du 10 janvier était un avertissement et que le 26 mars prochain sera une journée rouge. Il promet déjà une mobilisation exceptionnelle pour montrer à la face du monde la détermination des Maliens à défendre leur Patrie. Une manifestation qui, dit-il, sera mise à profit pour dire non à l’intervention militaire étrangère au Mali et exiger le retrait des forces étrangères du Mali.
‘’Nous saluons encore une fois de plus cette mobilisation humaine partout au Mali, en Afrique et ailleurs. Il y a une date qu’il faut retenir pour le deuxième acte du 10 janvier : le 26 mars 2020. Comme le 10 janvier, on fait appel à une mobilisation de toutes les forces patriotiques pour dire non à une autre intervention militaire et exiger la fin de la guerre par le retrait de ces troupes étrangères et par la restauration de la souveraineté de l’État sur toute l’étendue du territoire. Les présidents des pays du G5 Sahel sont à nouveau conviés à une réunion le 26 mars. C’est peut-être une coïncidence, sinon des milliers de personnes sont déjà debout sur les remparts pour rejeter en bloc les conclusions du sommet de Pau’’, peut-on lire dans la déclaration du Mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts.
PAR MODIBO KONE
INFO-MATIN