Hier, jeudi 11 novembre 2021, le ministre de la justice et des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, a adressé une lettre circulaire aux Procureurs Généraux près les Cours d’Appel pour les inviter à engager des poursuites pénales contre toutes personnes impliquées dans des actes en lien avec le phénomène de l’esclavage par ascendance au Mali. « L’esclavage par ascendance, une pratique dénoncée dans tous les rapports des organisations de défense des droits de l’Homme, constitue un phénomène qui sape les efforts de l’Etat en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme dans notre pays », a déclaré le ministre de la justice, Mamoudou Kassogué dans sa lettre.
L’objet de cette lettre circulaire du ministre de la justice adressée aux procureurs des cours d’appel porte sur la « Gestion des affaires en lien avec l’esclavage par ascendance ». Selon le ministre Mamoudou Kassogué, l’esclavage par ascendance, une pratique dénoncée dans tous les rapports des organisations de défense des droits de l’Homme, constitue un phénomène qui sape les efforts de l’Etat en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme au Mali. « Pour lutter contre cette pratique, je vous donnais des instructions, suivant ma lettre N°0057/MJDH-SG du 17 décembre 2019, pour prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’engager des poursuites pénales contre toutes personnes impliquées dans des actes en lien avec le phénomène et d’envisager l’éventualité d’une délocalisation de certaines affaires pour garantir l’efficacité des procédures. J’ai l’honneur de vous réitérer les termes de ladite lettre en vous demandant de faire une exploitation optimale de l’arsenal juridique existant, notamment le Code Pénal, en vue d’assurer une répression efficace des infractions connexes à la pratique dite de l’esclavage par ascendance », a déclaré le ministre. Dans le cadre du traitement des affaires, dit-il, un accent particulier doit être mis sur la protection des victimes de cette pratique, tout comme leur suivi, à toutes les phases de la procédure, nécessite une attention constante des Procureurs de la République. « Enfin, la communication autour de ces affaires devra être une pratique connue et respectée de tous afin de renforcer les mesures d’anticipation pour la protection et la préservation contre le phénomène et ses conséquences sur les personnes qui en sont victimes », révèle la lettre circulaire du ministre.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain