«Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années», disait le penseur. Cette citation sied à merveille au désormais plus jeune candidat à la présidentielle du 29 juillet prochain. Mamadou Traoré, du haut de ses 37 hivernages, compte valablement représenter la couche juvénile lors de ces joutes électorales qui s’annoncent serrées.
Si les septuagénaires et les sexagénaires se sont fait la part belle dans la course à la présidentielle comme c’est fréquemment le cas, il n’en demeure pas moins que de jeunes loups aux dents longues se sont frayé leurs chemins pour se positionner dans les startinck-block de départ et avec la manière. Parmi ces jeunes aux ambitions nobles, figure en bonne place, Mamadou Traoré, communément appelé Mohamed Y. Il est le plus jeune des jeunes. Il n’a que 37 ans. Deux ans de moins que le Chef de l’État français, Emmanuel Macron au moment où celui-ci se présentait à la présidentielle dans son pays. Il en a 40 aujourd’hui. D’un commerce facile, et d’une disponibilité à nul autre pareil, Mamadou Traoré est un self Made Men. Son parcours qui peut être jugé comme atypique il se l’est construit tout seul. Ce natif de Banan, dans le cercle de Bougouni, a vu le jour dans le pays de Félix Houphouët Boigny, où ont immigré ses parents depuis les années 60. Né dans le quartier populaire d’Abobo, l’une des plus vastes communes du District d’Abidjan, Mamadou Traoré s’est retourné au Mali et plus précisément dans la Commune de Kalabancoro, Cercle de Kati, que le Jeune Homme va se construire ce destin de présidentiable. Avoir l’honneur de partager une course avec les acteurs de la Démocratie malienne, des Astrophysiciens de la NASA, des Avocats émérites, des Économistes chevronnés, l’Homme le doit à son engagement pour sa communauté. C’est lui qui, constatant les nombreux accidents sur les voies qui traversent sa commune à cause de leur ensablement, a mis en place un regroupement de jeunes avec pour objectif de : désensabler les voies publiques et réparer les nids de poules pour éviter les accidents qui coûtaient la vie à de nombreux citoyens. Une action bénévole qui en appellera d’autres. Mais ce qui a le plus propulsé ce jeune au-devant de la scène et qui lui a valu l’estime des populations c’est son engagement sans faille pour l’assainissement de sa commune. Aujourd’hui, à la tête d’un GIE qui s’occupe de la collecte des ordures ménagères, il a toujours fait de la propreté de sa commune une priorité. Un maillon essentiel, selon lui, pour le développement d’une commune et d’une nation. Celui qui part de la vision commune pour terminer à celle de la nation a une parfaite maîtrise des besoins des populations et de leurs attentes. Toutes choses qui l’ont poussé à candidater pour la Présidence de la République du Mali. Si à l’annonce de ses intentions de faire partir de la course, beaucoup sont ceux qui n’y voyaient que du « bluff », ils finiront par déchanter quand la candidature de Mamadou Traoré a été validée dès la proclamation provisoire des candidatures. Au moment où des candidatures de taille étaient provisoirement rejetées pour des vices de forme, la sienne était validée. Cela témoigne du sérieux mis à préparer cette candidature qui est tout sauf celle de la «figuration». À la tête du parti «Union An Ka Bolo Di Gnongon Ma», Mamadou Traoré a des atouts certains. Sa jeunesse, son engagement citoyen (don de matériels d’assainissement à des associations, organisation de journées de salubrité des Mosquées, églises et cimetières) font de lui un homme de terrain. Cet Entrepreneur doublé d’Homme politique qui se définit lui-même comme «Bâtisseur dans l’âme» va selon lui « créer la surprise».
Son charisme a attiré autour de lui de nombreux jeunes qui se reconnaissent dans son combat. Si le parti « Union An Ka Bolo Di Gnongon Ma » n’a pas le même degré d’implantation que certains partis qui participent à la course, il compte pour se hisser à Koulouba en puisant au sein du plus grand électorat du Mali c’est-à-dire les indécis. Ainsi penser, il ne reste plus qu’à matérialiser la stratégie pour voir Mamadou Traoré «créer la surprise».
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT