Les problèmes fonciers dans les communes rurales de Safo et de Dialakorodji sont devenus source de dislocation des familles et des villages entiers. Cela, de manière la plus grave dans chacune de ces deux localités situées aux alentours du District de Bamako. De nos jours, force est de constater qu’à longueur de journée on y assiste dans ces communes à des doubles voire triples ventes d’une même parcelle ou à plusieurs acheteurs à la fois. Les propriétaires coutumiers vendent leurs champs dans un premier temps. Ensuite, ils confient ces mêmes parcelles à des démarcheurs (coxeurs) qui les vendent aussi et enfin les autorités communales, en l’occurrence les maires de ces mêmes communes les vendent à leur tour. D’où le tout finit par être livré à des acheteurs différents. Et au bout du rouleau ce sont des procès interminables et des conflits intercommunautaires et fratricides qui déchirent des familles, des communautés de jour en jour. Comment faire donc ? C’est l’État qui doit mettre en place une politique domaniale assez fiable pour éviter des supplices infligés aux plus faibles ou pauvres innocents. C’est triste de constater que les Habitants de ces deux communes rurales ont tout bradé jusque dans les enceintes de leurs familles après avoir fini avec les champs. Donc, point de champs où tirer leurs subsistances. D’où porte grandement ouverte au double phénomène d’exode rural et d’émigration.
Le fouineur