La prévalence nationale de la malnutrition aiguë globale tourne autour de 10%. L’information a été donnée lors de l’atelier de restitution des résultats de l’enquête nutritionnelle smart Mali 2018. Selon la classification de l’OMS, cela correspond à une situation nutritionnelle critique.
Cet atelier de restitution organisé par la division nutrition de la direction nationale de la santé en collaboration avec l’INSAT avec l’appui technique et financier des partenaires, s’est déroulé le vendredi dernier à la Maison des femmes de N’Tomikorobougou en présence de Mohamed Berthé, conseiller technique, représentant le ministre de la santé et de l’hygiène Publique.
Dans la continuité de l’appui au renforcement du système d’information nutritionnelle, une 8ème enquête nutritionnelle a été réalisée en juillet 2018 afin d’apprécier le statut nutritionnel des enfants de 0-59 mois et des femmes âgées de 15 à 49 ans et estimer le taux brut de mortalité dans la population générale et chez les enfants de moins de 5ans.
Pour une meilleure appropriation des résultats de l’enquête par l’ensemble des acteurs afin d’orienter les décideurs, le personnel de la santé, les partenaires techniques et financiers et tous les acteurs intervenant dans le domaine de la survie de l’enfant et sur l’évolution de la situation nutritionnelle des enfants et des femmes en âge de procréer que cet atelier a été organisé par la division nutrition de la direction nationale de la santé et ses partenaires.
L’objectif est de disséminer les résultats de l’enquête nutritionnelle SMART dans les régions de Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka …
Selon les principaux résultats issus de cette enquête, la prévalence nationale de la malnutrition aiguë globale est de 10,0%. Selon la classification de l’OMS, cela correspond à une situation nutritionnelle sérieuse. D’après les résultats par région, la situation nutritionnelle est jugée précaire dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti et Taoudénit avec des prévalences situées entre 5% et 10% de MAG, sérieuse dans les régions de Ségou, Tombouctou, Gao, Ménaka et le district de Bamako dont la prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG) dépasse le seuil d’alerte de 10% et acceptable dans la région de Kidal avec une prévalence inférieure à 5%.
La prévalence nationale de la malnutrition aiguë globale basée sur le PB est de 2,5%. Au niveau régional, cette prévalence varie entre 0,4% dans la région de Kidal et 4,2% pour la région de Mopti. La prévalence nationale de la malnutrition chronique (retard de croissance) est de 24,1%. Dans les régions, la prévalence varie entre 10,6% à Kidal et 28,9% à Sikasso. Le district de Bamako, les régions de Koulikoro, Ménaka et Taoudénit ont une prévalence faible, en dessous 20%, alors que toutes les autres régions se trouvent dans la catégorie de prévalence modérée, entre 20% et 30%, la plus élevée a été observée dans la région de Sikasso avec un niveau proche de la limite critique de 30%.
Au regard des principaux résultats mentionnés, diverses recommandations ont été faites, notamment: renforcer la qualité de la prise en charge de la malnutrition aiguë à tous les niveaux à travers le dépistage précoce, l’amélioration des prestations offertes, le suivi actif et l’analyse régulière des données…
Y. Doumbia
L’Indicateur du renouveau