De jeunes gendarmes d’élite envoyés sur le front anti-djihadiste dans les secteurs de Teninkou, Macina et Niono pour appuyer nos Forces Armées ( FAMA) dans le périlleux travail de sécurisation de nos populations où ils se sont brillamment illustrés et ont fait preuve de dévouement pour la cause nationale.
En effet, ils ont été missionnés pour une semaine. Ce délai a été prolongé une autre semaine et jusqu’à trois (3) mois pour nécessité de service.
Durant leur maintien sur les théâtres d’opération, ces gendarmes n’ont pas reçu de salaire et leurs familles vivent dans le dénuement le plus complet.
Par surcroît, ils ont participé à la pré-sélection pour l’examen du Certificat Inter-arme (C.I.A) effectué sur place, dans leur secteur d’affectation. Ceux qui ont été admis à cette pré-sélection devaient être autorisés à se rendre à Bamako, centre unique pour l’examen final.
Fort malheureusement pour eux, ils ont été maintenus sur place sans autre explication ni aucune explication sur l’éventualité ou la possibilité d’une session spéciale pour leur cas particulier.
Et pourtant, les éléments militaires qui étaient avec eux sur le terrain ont été envoyés à Bamako pour participer à l’examen final. Ceux qui ont été définitivement admis à la formation au Certificat Inter-Arme ont commencé les cours depuis une quarantaine de jours.
Frustrés face à cette injustice flagrante, ces jeunes gendarmes décident de venir auprès de leur Direction Générale à Bamako. Par prudence, ils n’ont pas laissé leurs armes et leurs équipements sur place, parce qu’ils craignaient de se faire endosser la responsabilité de leur enlèvement ou destruction par les djihadistes en cas d’attaque des différents postes qu’ils défendaient avec les FAMA. Ils ont donc pris soins de ranger toutes les armes dans leurs véhicules afin de se présenter mains nues et sans aucune hostilité apparente à leurs supérieurs.
Le Directeur National de la Gendarmerie s’est porté à leur rencontre aux approches de Kassela pour les entendre et promis, après avoir approuvé la légitimité de leur démarche, de s’impliquer personnellement pour la satisfaction de leurs doléances.
Mais quel ne fut leur étonnement quand arrivés à Bamako, leurs armes leur ont été retirées et ils ont été éparpillés à travers différentes localités et proposés à la radiation pure et simple, car, ils sont soupçonnés de vouloir faire un Coup d’Etat.
Cette décision incompréhensible et sans aucune forme de procédure est imminente et pourrait être rendue publique par le Ministre de la Défense.
Visiblement, cette décision semble être motivée par la panique qui a saisi le régime actuelà tel point qu’il voit partout et dans toute démarche de légitime revendication de droit, l’ombre de l’ex-Général Moussa Sinko Coulibaly ou autre concurrent politique potentiel, perçu de façon absurde, comme atteinte à la sûreté de l’Etat. Nous y reviendrons incessamment.
Nouhoum Keita Radio Kayira