La première requête demande à la cour de la Cédéao de se prononcer sur la légalité de ces mesures.
Selon les textes qui régissent l’organisation africaine, les sanctions peuvent être d’ordre judiciaire ou d’ordre politique. Mais selon l’un des avocats du collectif plaignant, « on ne parle nulle part ni de la fermeture des frontières, ni de la suspension des flux financiers ».
Maître Koné précise que la seconde sanction a été ordonnée par la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la BCEAO qui est rattachée à l’UEMOA, une institution différente de la Cédéao.
En attendant que la cour se prononce, une seconde requête a été déposée pour que ces sanctions soient suspendues. La réponse est espérée d’ici la fin de la semaine prochaine par les plaignants, car le temps presse.
« Les sanctions visent la communauté malienne et non pas les dirigeants », s’étonne Abdoul Wahab Diakité, le président de Publiez ce que vous payez au Mali, l’une des associations qui a porté plainte.
À cause de l’embargo, les prix ont par endroit déjà augmenté, selon l’association de consommateurs du Mali. « Il n’y a pour l’heure pas de pénurie, mais ça pourrait bientôt arriver », s’inquiète Abdoul Wahab Diakité.
Source: Rfi.fr