Au Mali, la situation sécuritaire continue encore de se détériorer, selon l’expert indépendant des Nations unies. Dans le centre du Mali, en plus des groupes jihadistes présents dans la région, des affrontements opposant Peuls et Dogons s’accentuent. A l’issue d’une visite dans le pays, notamment au centre, dans la région de Mopti, Alioune Tine recommande une réponse immédiate de l’État. C’est sa deuxième visite depuis la réélection du président Ibrahim Boubacar Keita et depuis octobre son discours n’a pas beaucoup changé.
Il y a quatre mois, l’expert indépendant des Nations unies pour le Mali s’inquiétait de la violence jihadiste aussi et surtout de l’exacerbation des conflits intercommunautaires au centre du pays. Aujourd’hui, Alioune Tine soulève « des allégations d’exécutions extrajudiciaires, des enlèvements, de tortures, de mauvais traitements et détentions illégales, sont commis en toute impunité ».
Il ajoute que certaines localités non affectées il y a quelques mois sont maintenant touchées par ces violences.
L’expert avait programmé sa visite peu après les attaques du village de Koulogon Peul. Le 1er janvier, 36 civils avaient perdu la vie, 173 cases et 59 greniers avaient été pillés et brûlés, selon le rapport d’enquête des Nations unies. De octobre à décembre 2018, plus de la moitié des violations des droits humains commises au Mali ont touché les régions du centre.
RFI