Le programme « Bamako ville propre » vise par un concours l’amélioration du cadre de vie des populations. Cette initiative du ministère de l’environnement a gratifié jeudi 28 décembre, les mairies des différentes communes qui composent la ville de lots et kits d’assainissement. Huit mois après le lancement de l’opération les défis liés à l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement sont énormes et Bamako reste une ville très insalubre.
Tout sourire le maire de la commune 2 reçoit des mains de la première dame les clés d’un camion benne. L’édile Cheick Abba Niaré vient de remporter le concours « Bamako ville propre ». « Pour rendre la capitale beaucoup plus propre, la commune 2 n’a pas attendu. Nous nous sommes lancés là-dedans avec les moyens du bord et voilà aujourd’hui le résultat est là », lance-t-il.
Des moyens, il y en a très peu. Une société privée est chargée de déblayer et de ramasser les ordures des axes principaux. Dans les rues annexes, les déchets s’amoncèlent. Une opération avait pourtant été effectuée pour libérer les voiries. Sans grand résultat.
Avec une partie du grand marché et de la zone industrielle, sur son sol, la commune 2 génère de grandes quantités de détritus. Le pavage et le curage régulier des caniveaux de toute une partie de la circonscription ont permis de freiner l’insalubrité.
Mais pour Aminata Dramane Traoré, l’initiatrice du projet, les actions doivent aller au-delà. « Moi je crois au recyclage. Si des groupements de jeunes qui en veulent, se chargent aujourd’hui de ramasser tous les déchets organiques, de faire du compost dans le cadre de l’agriculture périurbaine, ça ce serait un grand pas. Ça c’est une opportunité, des potentialités qui ne sont pas suffisamment explorées », explique-t-elle.
Avec un taux de croissance urbain de 5,5% par an, le plus rapide du continent, les défis pour satisfaire les besoins en eau potable, en infrastructures sanitaires, et en traitement des déchets des populations de Bamako restent immenses et demandent d’importants investissements une étude de la Banque mondiale.
Source: RFI