L’armée malienne a arrêté jeudi près de Gao six suspects, au lendemain de tirs à l’arme lourde qui n’ont pas fait de victimes dans la plus grande ville du nord du pays, a appris l’AFP de source militaire malienne.
« Six suspects ont été arrêtés jeudi après des tirs d’obus la veille sur la ville de Gao. Mais les obus n’ont pas causé de dégâts », a déclaré un membre de l’état-major de l’armée malienne à Gao.
Selon cette source, « ce sont les terroristes » de groupes jihadistes qui sont à l’origine de ces tirs à l’arme lourde qui n’ont atteint aucune cible.
Ces tirs sont intervenus après l’arrestation en début de semaine à Gao d’Aliou Mahamar Touré, ancien chef de la « police islamique » de la ville pendant l’occupation jihadiste en 2012.
Originaire de Gao, il était le Malien le plus gradé dans les rangs des islamistes armés et n’hésitait pas à appliquer la charia (loi islamique) avec une extrême rigueur.
Il a été accusé par plusieurs témoins d’avoir lui-même coupé des mains de voleurs présumés et fouetté en public des femmes qui ne portaient pas le voile islamique.
Aliou Mahamar Touré était un pilier du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes jihadistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France il y a près d’un an.
Affaiblis, ces groupes restent néanmoins actifs dans le nord du pays où ils commettent régulièrement des attentats meurtriers.