Le rapt de Sékou Sowune, maire de Sougoulbé, par des groupes armés terroristes a à nouveau plongé la région de Mopti dans une psychose indescriptible. Les menaces et autres attaques ciblées se poursuivent toujours au Mali, et ce, en dépit du déploiement des forces maliennes et la présence de la force du G5 Sahel. Le maire Sékou Sowune aux mains des terroristes
Ce lundi soir, la ville de Mopti, située à 635 km de Bamako, a connu une énième attaque. Selon des sources sur place, le maire de Sougoulbé, Sékou Sowune été enlevé par des individus armés non identifiés. L’attaque n’a pour l’instant pas été revendiquée et l’identité des assaillants restent inconnus. Mais eu égard au mode opératoire, l’on pourrait aisement déviner qu’il s’agit des terroristes qui ont mis le Nord-Mali sous leur coupe depuis près de 5 ans.
Toutefois, le kidnapping de ce représentant de l’autorité locale est loin d’être un cas isolé dans cette zone sahélienne où des représentants de l’Etat font régulièrement objet d’enlèvement. Ce rapt survient, en effet, après celui du magistrat Soungalo Koné, enlevé depuis la mi-novembre. Le juge de Niono a récemment donnée signe de vie dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par ses ravisseurs. Il a, sous la menace de ses geôliers, appelé le gouvernement à libérer les jihadistes détenus dans les prisons contre sa propre libération.
A observer ces attaques répétées, la dégradation de la situation sécuritaire dans le Nord et le Centre du pays semble s’amplifiée. Les fonctionnaires maliens se sentent donc menacés par les jihadistes qui souhaitent instaurer la « Charia » (loi de Dieu) dans cette zone sahélienne.
Face à cette situation sécuritaire alarmante, la psychose ne fait que s’agrandir au sein de la population. La plupart des administrateurs maliens, considérés ici comme des « symboles de l’Occident », préfèrent se mettre à couvert dans des régions plus sécurisées. Pour ceux restés sur place, ils semblent être livrés à leur sort.
Source: afrique-sur7