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Mali-Région Île-de-France : DE BELLES PERSPECTIVES EN MATIÈRE DE COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE

Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a reçu hier en audience une forte délégation française conduite par la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse. Cette rencontre à laquelle a pris part l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, consacrait la reprise de la coopération décentralisée entre notre pays et cette «région historique et administrative» française, dont les «habitants sont les Franciliens».

En effet, la Région Île-de-France, appelée couramment «région parisienne», veut «construire un pont» entre elle et le Mali, par le biais de la coopération décentralisée. «Ce que nous voulons faire, c’est de travailler avec la diaspora. Nous allons demander aux associations franciliennes de la diaspora malienne de venir nous proposer des projets. Et nous allons les aider aussi à venir les concrétiser au Mali», a déclaré la présidente Valérie Pécresse, à sa sortie d’audience.
Elle a précisé que les échanges avec le Premier ministre, ont porté sur le «redémarrage de la coopération décentralisée de la Région Île-de-France avec le Mali». Spécifiquement, «nous avons parlé de tout ce que nous pourrions faire à la fois à Bamako et dans la région de Kayes qui est la première région d’origine des Franciliens», a-t-elle expliqué, rappelant que la région de Paris où vivent des milliers de Maliens (y compris les binationaux), est la première destination de nos compatriotes.
Une diaspora forte et dense qui pourrait être mise à contribution pour la réalisation de projets de développement dans ces deux collectivités.
En la matière, des domaines prioritaires ont été identifiés, a précisé la patronne de la région parisienne. «Ce sera le transport public sur Bamako. Il s’agira de profiter de l’expertise de la Région Île-de-France qui transporte 8 millions de voyageurs tous les jours en métro, en bus, en tramway», a expliqué Mme Pécresse.
Aussi, la présidente de la région parisienne a promis que des projets de formation professionnelle ont été également identifiés pour Bamako et Kayes.Ils concernent, selon elle, «l’agriculture, la transformation laitière, l’industrie fromagère, la santé (avec la possibilité de faire travailler des entreprises qui font des camions de santé pour servir les villages), des formations à développer sur les métiers de la ville : BTP, assainissement, eau, électricité…», qui sont des spécialités régionales. Pour la concrétisation de ces projets, Valérie Pécresse entend, en marge de la Nuit malienne «Watibè» qui aura lieu en septembre, organiser une conférence «sur l’entreprenariat au Mali» et une conférence sur «investir au Mali» avec tous les amis du Mali de l’Île-de-France : entreprises françaises, membres de la diaspora qui ont réussi en France.
L’objectif est, estime-t-elle, de voir comment «on peut investir sur un projet au Mali». En attendant ces conférences prévues pour septembre prochain, certains projets pourraient, à l’en croire, voir le jour dans un avenir proche. Le Premier ministre qui a «de beaux projets de transports collectifs sur Bamako pour essayer de redessiner la ville », est attendu en Île-de-France début mai à cet effet. «Nous, d’ici début mai, nous allons nous mettre en ordre de marche. Nous allons regarder les priorités qu’il nous a données, essayer de bâtir un projet de convention qu’on pourrait mettre sur la table avec un certain nombre de partenariats», a conclu Valérie Pécresse.

Cheick M. TRAORÉ

L’Essor

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