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Mali: quatre jihadistes arrêtés dans une vaste opération de Barkhane

La force française Barkhane a arrêté jeudi quatre jihadistes présumés dans le cadre d’une opération visant à “neutraliser” le groupe d’un important chef jihadiste actif dans le nord-est du Mali, à proximité de la frontière avec le Niger, ont indiqué à l’AFP des sources militaires malienne et étrangère.

C’est dans cette zone des Trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso) que deux soldats français ont été tués et un blessé mercredi dans l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule.

Selon la ministre françaises des Armées, Florence Parly, l’incident s’était produit dans le cadre d’une “vaste opération de contrôle de zone” dans cette région du Mali réputée servir de refuge à des groupes jihadistes que la force conjointe du G5 Sahel s’est donnée pour mission de chasser.

“Barkhane a arrêté jeudi quatre présumés jihadistes dans la région de Gao, près de la frontière Nigérienne, non loin d’une zone où le chef jihadiste Adnan Abou Walid Sahraoui est recherché”, a déclaré jeudi à l’AFP une source militaire malienne s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.

Le groupe d’Adnan Abou Walid Sahraoui, se réclamant de l’organisation Etat islamique (EI) et qui se fait appeler “Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS), a revendiqué ces derniers mois une série d’attaques dans le Sahel, notamment contre Barkhane début janvier au Mali, et celle qui a coûté la vie à quatre membres des forces spéciales américaines et à quatre soldats nigériens le 4 octobre au Niger.

Deux groupes armés signataires des accords de paix de 2015 au Mali, le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) et le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, ex-rébellion), “travaillent aux côtés des Français pour neutraliser ce chef jihadiste et ses hommes”, selon la source militaire malienne.

Les opérations en cours ont pour objectif de “neutraliser un chef terroriste et ses hommes dans la région de Gao, frontalière au Niger”, a indiqué une source militaire étrangère, sans citer de nom. “L’armée française est déterminée, avec d’autres, à détruire la base de ce chef terroriste”, a ajouté la même source, qui a confirmé les quatre arrestations.

Un élu de la région interrogé par l’AFP a situé les opérations en cours “à 60 km au sud de Ménaka et à une quinzaine de kilomètres de la frontière nigérienne, dans une forêt, qui est la base des terroristes”.

Une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent vendredi à Bruxelles pour renforcer leur soutien politique et financier à la force du G5 Sahel. Le groupe d’Adnan Abou Walid Sahraoui a affirmé le 13 janvier avoir constitué une alliance avec d’autres mouvements jihadistes pour empêcher cette force, constituée par cinq pays (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad), de s’installer la zone des Trois frontières.

Le 15 février, une “vingtaine de terroristes” avaient été “tués ou capturés”, selon l’état-major français, près de la frontière algérienne lors d’une opération aérienne et au sol des forces françaises visant le chef d’un groupe allié à Al-Qaïda, Ansar Dine, le Malien Iyad Ag Ghaly.

sd/siu/fjb

AFP

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