Quatre civils ont été tués vendredi par des hommes armés non identifiés dans le centre du Mali, a appris l’AFP auprès d’un proche, d’un responsable associatif et d’une source sécuritaire.
“Mon frère était avec avec d’autres personnes revenant à moto du marché de Bandiagara. Des hommes armés ont ouvert sur eux le feu. Quatre civils ont été tués sur le coup et deux autres ont été blessés. Les assassins ont disparu rapidement”, a déclaré à l’AFP Ali Ogobara, parent d’une des victimes.
Un responsable de l’Association pour le développement du cercle de Bandiagara (ADB), Seydou Timbiné, a confirmé les faits. “C’est une attaque lâche et barbare. Les civils quittaient Bandiagara pour le village de Tégrou. Nous demandons au gouvernement malien de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des populations civiles.(…) Il y a trop d’armes et de bandes qui circulent”, a déclaré M. Timbiné.
Il a ajouté que les deux blessés avaient été transférés dans un centre de santé “pour recevoir les premiers soins”.
Une source sécuritaire malienne a également confirmé la mort de “quatre civils tués par des hommes armés près de Bandiagara”.
La semaine dernière, 18 civils avaient été tués dans une double embuscade menée par des hommes armés à deux jours d’intervalle dans une même commune du centre du Mali.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires.
avec AFP