Au cours de leur session tenue hier, les membres du comité de pilotage du Projet développement durable des exploitations pastorales au Sahel Mali (PDDEPS-Mali), ont examiné le compte rendu de la première session du comité de pilotage, l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la première session. Ils ont aussi adopté le projet de programme et de budget prévisionnel annuel au titre de 2020 qui se chiffre à 2,902 milliards de Fcfa contre 1,275 milliard de Fcfa en 2019.
Le secrétaire général du ministère de l’élevage et de la Pêche, qui présidait la session, a rappelé que l’élevage est pratiqué au Mali par au moins 80% de la population rurale. Il constitue, a dit Mahamadou Sylla, la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population. Le cheptel est estimé à plus de 11 millions de bovins, 43 millions d’ovins et caprins et plus de 1.200.000 camelins pour ne citer que ces quelques chiffres. Il a signalé que le développement du sous-secteur élevage est confronté à des contraintes dont, l’insuffisance de moyens et de capacités pour faire face au caractère cyclique de la pluviométrie et aux effets du changement climatique, l’insuffisance des points d’eau qui limite l’exploitation des pâturages naturels, l’obstruction des pistes de passage d’animaux, etc. Selon Mahamadou Sylla, une des réponses envisagées à ces contraintes par le département a été la mise en œuvre du PDDEPS-Mali, dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de la production animale pour augmenter les revenus et réduire l’insécurité alimentaire dans la région du Sahel grâce à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, l’accès aux marchés et un contrôle accru des maladies transfrontières du bétail. Le coordinateur national du PDDEPS a, pour sa part, rappelé que cette deuxième session du comité de pilotage du PDDEPS-Mali, se tient à un moment crucial de sa vie. Mamadou Traoré dira que l’année 2020 verra des avancées notoires dans la vie du projet, notamment le recrutement d’un bureau d’ingénieur conseil chargé des études de conception, qui contrôlera la surveillance des travaux. Le recrutement d’un consultant chargé de la composante micro finance du projet et d’un autre chargé de l’élaboration des 20 plans de gestion des unités pastorales. « Ce sont les grands chantiers pour le projet au compte de l’année 2020 », a-t-il souligné.
Makan SISSOKO
Source: Journal l’Essor-Mali