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Mali: premiers signes de division dans le mouvement de grève des enseignants

Le collectif des Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 enregistre des divergences dans la stratégie jusque là adoptée. Le SNEC propose aux autres syndicats de changer de posture pour une sortie de crise.

Tout est parti d’une réunion du Bureau exécutif national du Syndicat national de l’éducation et de la culture (BEN-SNEC) le 17 février lors de laquelle ses membres se sont penchés sur la problématique « l’école malienne, quelle proposition de sortie de crise, afin d’analyser la situation de blocage des négociations et proposer un plan de sortie de crise ?’’.

« A l’issue de cette réunion, le BEN-SNEC propose de changer les stratégies de luttes en adoptant la négociation à besoins multiples qui nous amène à faire des propositions de sortie de crise à la partie gouvernementale », informe Moustapha Guitteye, le secrétaire général du SNEC, dans une lettre adressée à ses camarades du collectif.

Les Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 sont au nombre de huit: le SYPESCO, le SYNEB, le SYNEFCT, le SYNESEC, le SYLDEF, le FENAREC, le COSES et SNEC. Leur union a permis des mobilisations inédites d’enseignants à travers le Mali au cours de deux manifestantes récentes. Les grèves cycliques initiées dans le cadre de leur revendication sont également suivies unanimement grâce à la même convergence de vue qui prédominait jusque-là.

Le SNEC explique sa démarche par le souci de préserver les intérêts des élèves « victimes » du bras de fer entre syndicats et gouvernement.

« Face à la grave crise que traverse l’école malienne, avec son cortège de séries de grèves qui compromettent dangereusement l’avenir de nos enfants, le SNEC malgré son profond attachement à la défense des droits des travailleurs, ne saurait être indifférent au sort des milliers d’élèves maliens, victimes d’une situation dont ils ne sont en rien responsables », indique Moustapha Guitteye dans sa lettre adressée au directoire du collectif.

« La négociation positionnelle a montré ses limites », analyse le secrétaire général du SNEC qui invite le collectif à une concertation « urgente » en vue d’adopter une nouvelle stratégie.

Malivox

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