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Mali : pourquoi la Katiba Macina et l’État islamique au Sahel se combattent ?

L‘actualité de la crise au Sahel est dominée par les attaques récurrentes de l’État islamique au Sahel (EIS) dans la région du Liptako-Gourma, principalement au Burkina Faso et au Mali. Cette situation pousse les populations civiles de cette région à fuir les combats. Ces conflits sont la continuité de la lutte fratricide, qui oppose la Katiba Macina (affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ce dernier aussi étant relié Al-Qaïda); et l’EIS (affilié à l’État islamique).

Aujourd’hui, cette lutte entre la Katiba Macina et l’EIS dans le delta intérieur du Niger semble être reléguée au second plan. Et pourtant, elle est pleine d’enseignements, quant au caractère radical, idéologique ou sur les types de négociations que ces groupes instaurent ou/pas avec les populations locales.

Dans cet article, nous ambitionnons d’expliquer pourquoi ces deux organisations se sont engagées dans une guerre fratricide, singulièrement dans le delta intérieur du Niger, quand une partie des combattants de la Katiba Macina a fait défection au profit de l’EIS.

 « Comme en Afghanistan, les objectifs n’ont pas été atteints au Sahel »

Pourquoi analyser ces deux organisations ?

Premièrement, ces organisations proviennent toutes les deux du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Deuxièmement, elles puisent dans le même vivier, c’est-à-dire qu’elles sont majoritairement composées de Peuls nomades, qui, pour leur grande majorité, n’appartiennent pas à l’élite peule (Jowros), qui réglemente l’accès aux bourgoutières (pâturages).

Troisièmement, une partie de l’EIS est issue de la défection de la Katiba Macina. Ces deux organisations sont restées longtemps sans se faire la guerre. De l’Afghanistan à la Libye, en passant par l’Irak, partout où ces deux organisations (Al-Qaïda et l’État islamique) étaient présentes, elles se combattaient. Or, au Mali, et plus généralement dans le Sahel, l’EIS est resté un bon moment sans afronter la Katiba Macina. À l’exception du violent affrontement d’avril 2020, dans la commune de Dialloubé, dans le centre du pays, les deux organisations semblaient être rentrées dans une phase de paix, fut-elle précaire. Ce qui avait été qualifié d’« exception sahélienne ».

Source : lepoint
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