La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a toujours pas levé les sanctions prises contre le Mali. Et ce, 48 heures après la nomination du diplomate de carrière Moctar Ouane. La vice-Présidence pose problème à l’organisation sous-régionale.
La CEDEAO compte sur une transition entièrement conduite par des civils au Mali. C’est ce qui expliquerait en partie le maintien de ses sanctions contre le pays. Reçu le 28 septembre par le Président du Nigéria, l’Envoyé spécial de la CEDEAO sur la crise du Mali a entre autres évoqué l’occupation du poste de Vice-Président par un militaire comme un point à revoir.
Goodluck Jonathan a expliqué à Muhammadu Buhari que « les dirigeants militaires n’ont pas encore satisfait à la demande de la CEDEAO d’un civil en tant que vice-président et quels seraient ses rôles dans le gouvernement », a rapporté le conseiller média du Président nigérian à l’issue de la rencontre entre les deux hommes.
Suite à l’investiture de Bah N’Daw en tant que Président de la transition, le Chef de mission de médiation de la CEDEAO au Mali avait rappelé le 25 septembre les autres les exigences de l’organisation sous-régionale.
Après la nomination du Premier ministre civil, il s’agit maintenant de publier la version finale de la Charte de la transition qui devra préciser la durée de 18 mois, les missions de vice-Président et l’impossibilité pour ce dernier de remplacer le Président de la transition. A ces conditions, il faut ajouter la dissolution officielle du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), l’instance militaire qui a pris le pouvoir après le départ d’IBK.
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO pourraient à nouveau se réunir dans les prochains jours sur la situation au Mali.
Malivox