La CMA a profité, ce week-end, de sa session extraordinaire pour évoquer la situation sociopolitique que prévaut au Mali depuis le 24 mai dernier suite à l’arrestation et l’éviction de l’ancien Président de la Transition Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane. Dans sa déclaration, la CMA affirme qu’elle considère la situation actuelle du pays comme un frein dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. « La détérioration de la situation politique au plus niveau résulte en grande partie du retard dans la mise en œuvre des réformes prévues par l’APR », lit-on sur la déclaration de la CMA.
La coordination dénonce tout d’abord « l’état peu encourageant de l’expérience de sa participation dans le précédent gouvernement », ensuite « le non-respect par les autorités de transition des engagements pris ». Déplorant, poursuit-elle, « de l’avancée unilatérale de la junte dans les consultations sur les recommandations de la transition ». La CMA a, par ailleurs, affiché son « non-accompagnement de la transition actuelle sans un compromis garanti sur ses priorités ».
S’agissant de la survie de l’Accord pour la paix et la réconciliation du Mali issu du processus d’Alger, demande la tenue d’une réunion internationale urgente. « La CMA demande la tenue dans un bref délai d’une réunion internationale de haut niveau afin de réaffirmer la position des parties sur l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger », a indiqué la CMA dans sa déclaration.
La CMA a profité de l’occasion pour saluer l’accompagnement de la Médiation internationale dans le processus de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation du Mali.
Rappelons qu’auparavant, les participants ont rendu un dernier hommage à l’ex-président en exercice de la CMA, Sidi Brahim Ould Sidatt le 13 avril devant son domicile à Bamako.
Ibrahim Djitteye
Source: Journal le Pays- Mali