Les travaux du Comité national de pilotage du Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD) se sont tenus, ce jeudi 14 janvier 2021, dans les locaux du ministère de l’Economie et des finances. L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général dudit Ministère, Soussourou Dembélé; en présence du Coordinateur national du Projet SWEDD, Moussa Sidibé, ainsi que de l’ensemble des administrateurs. De ces travaux, il ressort que l’enveloppe pour la phase II qui couvre la période de 2021 à 2024 s’élève à 15, 2 milliards de F CFA.
Cette réunion visait à faire un examen rigoureux du projet de PTBA 2021; à formuler des recommandations si besoin en était et à valider le document, en vue de sa soumission à l’Avis de Non Objection de la Banque mondiale.
A l’issue des travaux, le Coordinateur national du Projet SWEDD, Moussa Sidibé, a déclaré à la presse que cette rencontre a été une occasion pour les administrateurs de faire le bilan de l’année 2020 ; mais aussi de présenter et de valider le programme de travail budgétaire annuel (PTBA) 2021.
Ce projet, mis en œuvre depuis 5 ans, vise à assurer la transition démographique au Mali, Aussi, il est présent dans 7 autres pays du Sahel.
De même, a-t-il fait savoir, ce projet cherche à travailler sur l’autonomisation des femmes en les dotant de moyens de subsistance pour l’épanouissement, en les formant. Il s’agit aussi de faire en sorte que les filles développent leurs capacités de compétences de la vie et leurs leaderships.
SWEDD, selon son coordinateur, travaille également sur les questions de disponibilité des produits de santé, jusqu’au dernier kilomètre du Mali, auprès des populations les plus éloignées.
Il en est de même pour les services de santé de la reproduction à travers des stations qu’il cherche à déployer vers les zones les plus reculées. Toutes ces interventions doivent concourir, de l’avis de Moussa Sidibé, à faire en sorte que nos populations dont la démographie est galopante puissent être considérées non comme une menace, mais un atout pour notre développement.
Ainsi, l’année 2021 marque le début d’une deuxième phase qui s’étend jusqu’ à 2024 pour une enveloppe de 15, 2 milliards de FCFA. À travers cette deuxième phase, a-t-il expliqué, il s’agira de faire en sorte que les femmes qui représentent une proportion majoritaire de la population puissent être suffisamment accompagnées afin qu’elles jouent pleinement leurs rôles dans le développement du pays.
Acquis de la phase I
Parmi les acquis de la phase I, il y a l’encadrement de 8 100 adolescentes sur la santé reproductive des jeunes, les compétences de vie, le leadership dans les espaces sûrs communautaires et l’encadrement de plus de 4 100 hommes dans les clubs de maris et clubs de futurs maris pour la promotion de la masculinité positive.
De même, il y a eu le renforcement du plateau technique du Laboratoire National de Santé du Mali avec des équipements de pointe et le renforcement du personnel sur les capacités technico-analytiques et le management de qualité pour l’accréditation ou la pré-qualification OMS.
Il s’agit aussi de la mise en œuvre d’un projet pilote de distribution des médicaments jusqu’au dernier kilomètre dans les 46 CSCOM des districts sanitaires de Diola et Kookaï avec comme effet l’augmentation du taux de disponibilité des médicaments, entraînant la réduction du taux de rupture des produits et l’amélioration de la situation financière des centres de santé communautaires couverts par le projet ; la contribution du projet à l’augmentation de 8% de l’effectif national des sages-femmes en activité et de 17% de l’effectif des sages-femmes dans les zones d’intervention du SWEDD grâce au recrutement et au déploiement de 105 sages-femmes, couplé à l’installation de 15 promotrices de cabinets privés de sage- femme, etc.
Abdoulaye OUATTARA
Source : Afrikinfos-Mali