Neuf enfants soldats ont été remis vendredi aux Casques bleus présents à Kidal, dans le nord du Mali, a annoncé le porte-parole de l’ONU à New York, Stéphane Dujarric.
« Bonne nouvelle de nos collègues de la mission de paix au Mali (…) Neuf enfants soldats ont été remis à la mission de l’ONU à Kidal ce matin », a déclaré le porte-parole lors de son point-presse quotidien.
« La mission organise leur transport pour Gao et leur prise en charge par des responsables de la protection de l’enfance, avant de pouvoir les remettre à leur famille », a-t-il ajouté, sans donner de précision sur l’âge des enfants.
Neuf enfants « âgés de 15 à 17 ans »
Ces enfants soldats « sont âgés de 15 à 17 ans » et « certains d’entre eux présentent des signes de traumatisme », a affirmé vendredi à l’AFP une source à la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) dans le nord du Mali.
L’Association malienne de défense de droits de l’homme (AMDH) a réclamé « une enquête approfondie » pour « identifier les groupes armés qui utilisent des enfants soldats » et ensuite à des « poursuites » contre les fautifs.
Jeudi, l’ONU avait indiqué que des enfants soldats étaient présents dans les rangs de groupes armés s’affrontant dans le nord du Mali, et que « des mineurs étaient actuellement détenus par l’ex-rébellion à dominante touareg CMA dans son fief de Kidal ».
Reprise des combats
Malgré un accord de paix signé en mai-juin 2015, les combats ont repris ces dernières semaines entre les groupes armés pro-gouvernementaux, réunis au sein de la « Plateforme », et les groupes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
« Nous avons pu établir que les groupes armés utilisaient des mineurs dans leurs rangs. Ce qui est extrêmement grave », a indiqué dans un communiqué le directeur de la division des droits de l’homme de la Minusma, Guillaume Ngefa. « Sur les 33 personnes actuellement détenues par la CMA à Kidal, huit sont des enfants », avait-il ajouté.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont en grande partie été chassés en 2013 à la suite du lancement, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit encore actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
Source: jeuneafrique