Suite à l’affaire Sidiki Diabaté, l’artiste malien accusé d’avoir violenté, séquestré et torturé une jeune femme, une manifestation de plusieurs centaines de personnes a eu lieu ce samedi 26 septembre, dans la matinée, dans la capitale malienne Bamako. Les protestataires, qui ont répondu à l’appel de l’Alliance contre les violences basées sur le genre (BVG), ont dénoncé les actes du chanteur malien et les violences faîtes aux femmes, qui restent souvent impunies, dans un pays où la condition féminine est toujours en question.
L’affaire Sidiki Diabaté ne passe pas aux yeux de nombreuses maliennes qui veulent que la condition des femmes, toujours reléguer au second plan, changent dans leur pays. A l’appel de l’association l’Alliance contre les violences basées sur le genre (BVG), plusieurs centaines de personnes ont participé ce samedi matin 26 septembre, à une marche silencieuse, place de l’indépendance, à Bamako, pour protester contre le traitement injuste que subissent beaucoup de femmes.
Une manifestation qui fait suite à l’arrestation de Sidiki Diabaté, l’artiste malien accusé d’avoir violenté, torturé et forcé à avorter plusieurs fois une jeune femme du nom de Mama Sita suite à une plainte déposée par cette dernière à son encontre. Contactée par AP21, pour Coumba Diakité, militante qui se bat pour l’amélioration des conditions des femmes au Mali, qui a participé à la marche ce matin, l’affaire Sidiki Diabaté révèle un problème très profond au Mali : « La marche a été organisée pour sensibiliser sur les violences conjugales et pour interpeller les milliers de cas dans notre société», explique-t-elle.
«Sidiki mettait un pistolet dans la bouche de ses victimes et tirait à balles réelles près d’elles pour leur faire peur»
Selon Coumba, il faut d’autant plus poursuivre le combat pour l’émancipation des femmes car Mama Sita n’est pas la seule victime de Sidiki, soulignant qu’elles sont plusieurs à avoir été prisonnières de son emprise. « Il tirait à balles réelles près de ses victimes avec un pistolet et le leur mettait dans la bouche pour les effrayer», explique-t-elle. La jeune femme comme beaucoup d’autres militantes maliennes qui ont participé à la marche espèrent que la sanction contre l’artiste malien sera à la hauteur de ses actes. « Avec le départ de l’ancien régime, nous sommes désormais plus confiantes pour plus de justice dans ce genre d’affaire », conclut Coumba, qui a conscience que le combat sera long pour que les mentalités changent au Mali envers les femmes, dont les souffrances sont souvent étouffées et non prises en compte.
Avec AP21
Source: afrik