Deux à trois mille personnes ont participé jeudi à une marche pacifique à Bamako, contre la partition du Mali, à l’appel d’une quarantaine d’associations de la société civile.
“Vous voyez, nous manifestons contre la partition du Mali”, a déclaré à la presse, Aminata Diakité, de l’Association des épouses de militaires maliens, pendant la marche qui a regroupé 2.000 à 3.000 personnes, ont constaté les journalistes présents.
En début de semaine, des représentants des groupes armés du nord du Mali, actuellement à Alger pour des négociations de paix avec une délégation du gouvernement, ont réclamé le fédéralisme pour “mieux gérer” cette région, qu’ils contrôlent en partie.
“Face aux demandes de fédéralisme, nous avons proposé la régionalisation, nous proposons une décentralisation très poussée”, a déclaré dimanche le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à TV5, affirmant que cette formule avait été proposée lors des négociations d’Alger.
Sur des banderoles et des calicots des manifestants, on pouvait lire : “Non à l’autonomie!”, “Non au fédéralisme !”. Quelques slogans hostiles à la France et à l’ONU ont été également scandés par quelques participants.
“Il faut que Paris et l’ONU aident rapidement le Mali à étendre effectivement sa souveraineté sur tout le Mali. Rien d’autre”, a déclaré à l’AFP l’un d’entre eux.
Une quarantaine d’associations de la société civile ont participé à la marche qui a débuté place de la Liberté, pour s’achever près de deux kilomètres plus loin, place de l’Indépendance.
Des manifestations similaires s’étaient déroulées la semaine dernière dans les localités de Gao et de Tombouctou (nord).
© 2014 AFP