Situé au sud de la capitale malienne, le camp dit de « Faladié » n’existe plus. Détruit par un incendie, ce mardi, il abritait plusieurs centaines de déplacés, notamment des Peuls venus il y a plusieurs mois du centre du pays. Le feu n’a pas fait de victimes humaines, mais il n’a rien épargné d’autre : les habitations de fortune, les vivres…
Assis le long d’un trottoir à côté de leur baluchon, dans un quartier sud de la capitale, les déplacés s’apprêtent à passer leur première nuit à la belle étoile, hors du camp de fortune dévasté. À deux cent mètres de là, une fumée encore visible, des cases sont brûlées, des habits et des vivres sont partis en fumée.
Le général Ismaël Cissé, un mécène et une personnalité influente de la communauté peule, explique l’origine de cet incendie : « Tout est parti des gens qui brûlent les ordures vers le côté est du camp. Et aujourd’hui (mardi NDLR), on a connu un vent très fort, ce qui a amené les flammes et malheureusement tout a été détruit. »
Un appel à l’aide
Pour ces déplacés venus du centre du Mali, et pour les autres déplacés établis sur d’autres sites de la capitale malienne, le général Cissé lance un appel : « Vous comprenez… (avec) la chaleur, (et) tout ce qu’on a comme souci concernant le coronavirus… L’appel que nous lançons, c’est de demander à toutes les personnes de bonne volonté, et bien sûr à l’État malien, de tout mettre en œuvre pour que les rescapés de cet incendie puissent être relogés quelque part et le plus rapidement possible. »
Le gouvernement malien a promis une aide aux déplacés du camp.