Les signataires de l’accord de paix d’Alger sont conscients du retard accusé dans la mise en oeuvre du processus. Ils statuent sur la question à Alger (la capitale algérienne) depuis le lundi 18 janvier, et cela en présence de plusieurs observateurs en vue de faire l’état des lieux de la situation au Mali et de booster le processus de paix, a-t-on appris deL’Indicateur Renouveau.
Les signataires de l’accord d’Alger obligés de faire la paix des braves
Les signataires de l’accord de paix d’Alger reconnaissent que depuis la signature dudit accord le 20 juin 2015, aucune avancée notable n’a été enregistrée. Ils sont donc en conclave depuis ce lundi 18 janvier pour dresser un bilan de leurs actions respectives. Plantant le décor, le pays hôte, l’Algérie affirme qu’il s’agit de « procéder à un examen rigoureux des avancées ainsi que des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’accord de paix ».
Un autre participant, sous couvert de l’anonymat, a regretté le fait qu’aucune avancée réelle n’a été observée depuis la signature de l’accord de paix qui était pourtant très attendu par les parties présentes au conflit malien. Selon lui : « Il y a beaucoup trop de méfiance de toute part. »
Même son de cloche pour un membre du comité de suivi qui estime quela représentativité des mouvements armés pose encore problème du fait de la cacophonie et des problèmes de leadership qui existent en leur sein actuellement. L’épineux problème de financement est également au rang des difficultés qui plombent ce processus.
C’est donc pour prendre en compte tous ces aspects et insuffler une dynamique nouvelle au processus de paix que cette rencontre a été ouverte à plusieurs participants. Outre le gouvernement malien, les mouvements armés, les pays du Champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger), la Minusma (la mission onusienne stationnée au Mali), la Cedeao,l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation de la coopération islamique, plusieurs autres participants ont été invités à se joindre à cette rencontre. Il s’agit entre autres de la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, tous membres du Conseil de sécurité de l’ONU et le Canada qui prend part à ce conclave en tant que partenaire technique et financier.
Source: Afrique sur 7
