En cette veille de l’élection du président de la République, prévue pour le 29 juillet (premier tour) et le 12 août 2018 (2ème tour), l’insécurité se fait ressentir un peu partout, du centre au nord à l’extrême nord ; du sud à l’ouest et même au centre de l’ouest. À Goundam (région de Tombouctou), il y a eu une crise intracommunautaire entre cultivateurs et éleveurs. Et bien évidemment, des morts et des blessés. À Bankass, Bandiagara, Koro (région de Mopti), massacres, violences, séquestrations sont le quotidien des communautés rivales notamment Peuls et Dogons.
L’armée malienne est indexée pour avoir commis des exécutions et être appuyée par des Dozos (chasseurs traditionnels). Dans la région de Kayes, il y a eu ce fait divers à Kéniéba suite à un malentendu entre le préfet et les jeunes de la localité ; lequel malentendu a engendré des violences et des saccages de domiciles et de bureaux. De sources administratives, on apprend l’incendie des locaux du préfet causant du coup la perte des cartes d’électeurs.
Du côté des jeunes, on a appris le décès d’une victime blessée lors de la descente de la Garde républicaine. À Bamako, ce sont les états-majors politiques qui font leur mue à travers de nouvelles alliances que les uns et les autres qualifient de contre-nature. Ce qui est sujet à polémiques guerrières entre les électeurs de tel ou tel bord, selon les intérêts. Apparemment, une crise post-électorale profile…
Le Reporter