La nouvelle est tombée ce lundi 12 mai 2025 : le journaliste Alfousseini Togo, Directeur de publication du journal Le Canard de la Venise, a été remis en liberté provisoire après plusieurs semaines de détention. Cette décision judiciaire, annoncée par un communiqué de l’Union Nationale des Jeunes Éditeurs de Presse (UNAJEP), a été accueillie avec soulagement dans les milieux professionnels de l’information.
Bamada.net-Pour rappel, le journaliste avait été arrêté puis placé sous mandat de dépôt dans le cadre d’une affaire liée à ses publications, où il était poursuivi pour atteinte au crédit de la justice, trouble à l’ordre public et diffamation. Sa remise en liberté provisoire, prononcée par les autorités compétentes, est interprétée par de nombreux observateurs comme une volonté d’apaisement et une ouverture vers un traitement respectueux des principes de droit.
Une reconnaissance de la présomption d’innocence
Le président de l’UNAJEP, M. Albadia Dicko, dans un communiqué daté du 12 mai 2025, a exprimé la satisfaction de son organisation face à cette décision. Il a remercié tous ceux qui ont contribué à faire avancer cette affaire dans le respect des institutions. Pour lui, cette mise en liberté provisoire rappelle l’importance de la présomption d’innocence, principe fondamental de l’État de droit, qui s’applique à tous les citoyens, y compris les journalistes.
« L’UNAJEP réaffirme son attachement aux valeurs républicaines, à la liberté d’informer et à la protection des professionnels des médias dans le strict respect des lois de la République », a-t-il souligné, appelant au renforcement du dialogue entre les médias et les institutions pour préserver la cohésion nationale.
Un climat de responsabilité et de respect mutuel
La profession journalistique au Mali, bien qu’éprouvée par des défis multiples, continue d’avancer avec responsabilité et dans l’esprit de contribuer à l’édification d’un Mali nouveau. La remise en liberté provisoire de M. Togo est vue par de nombreux confrères non comme une confrontation entre la presse et la justice, mais comme un geste d’ouverture dans un climat républicain.
Il convient de rappeler que les journalistes, dans l’exercice de leur métier, jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la démocratie, à condition de s’inscrire dans un cadre légal, éthique et professionnel. La justice, de son côté, reste garante de l’ordre public et du respect des lois, y compris dans le traitement des affaires impliquant les médias.
Appel au renforcement du cadre de dialogue
Dans un contexte de transition et de refondation, nombreux sont les acteurs qui appellent aujourd’hui à une meilleure compréhension mutuelle entre la presse et les autorités. Cela passe par un renforcement du cadre de régulation des médias, mais aussi par des formations continues pour les journalistes et un accompagnement institutionnel afin d’éviter les malentendus pouvant déboucher sur des procédures judiciaires.
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L’UNAJEP, tout en saluant la décision de la justice, encourage l’ensemble des professionnels de la presse à toujours exercer leur métier avec rigueur, responsabilité et respect des règles déontologiques. Il ne s’agit pas d’éviter les sujets sensibles, mais de les traiter avec discernement dans l’intérêt supérieur de la nation.
Une suite judiciaire en perspective
La mise en liberté provisoire d’Alfousseini Togo ne signifie pas la fin du processus judiciaire. L’affaire reste en cours, et les juridictions compétentes poursuivront leur travail en toute indépendance. En attendant, le journaliste pourra retrouver sa famille, ses collègues, et préparer sa défense dans de meilleures conditions.
Ce moment de soulagement est aussi l’occasion pour toute la société de réaffirmer son attachement à un Mali où la liberté d’expression va de pair avec la responsabilité et le respect des institutions.
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BEH COULIBALY
Source: Bamada.net