Les douze militants, dont quatre femmes, avaient été interpellés vendredi lors d’une manifestation non autorisée. Ils ont tous été libérés dimanche et lundi, a-t-on appris de sources concordantes.
« Huit des militants de l’opposition interpellés le 21 septembre ont été libérés dimanche, et quatre femmes ont été libérées lundi », a déclaré à l’AFP Me Demba Diallo, un de leurs avocats, par ailleurs membre de l’Union pour la république et la démocratie (URD, opposition), parti du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé.
Leur libération a été confirmée par une source judiciaire. Les douze militants en question avaient été arrêtés lors de la manifestation contre la réelection du président Ibrahim Boubacar Keïta face à Soumaïla Cissé.
« Des manœuvres d’intimidation »
Selon l’avocat, six autres militants de l’opposition sont toujours en détention. « Le procureur veut voir leur procès-verbal avant de se prononcer », a précisé Me Diallo. Commentant la libération de douze personnes et le maintien en détention de six autres, un autre responsable de l’URD a dénoncé « des manœuvres d’intimidation ».
« Ce sont que des manœuvres pour décourager nos militants mais ça produit l’effet contraire. Tous ceux qui ont été libérés sont plus déterminés qu’avant leur arrestation » a poursuivi Abdrahamane Diarra, le président de la jeunesse de l’URD.
Un « hold-up électoral »
Depuis la proclamation le 20 août par la Cour constitutionnelle de la victoire du président sortant au second tour le 12 août, l’opposition manifeste pratiquement chaque semaine contre la « fraude » électorale.
Soumaïla Cissé, tout en fustigeant à nouveau un « hold-up électoral« , a jugé dimanche « impératif de renouer avec le dialogue » afin de « rétablir un minimum de confiance pour, de nouveau, aller aux urnes », alors que le premier tour des élections législatives est prévu le 25 novembre.?