Plusieurs travailleurs de la société Compagnie malienne des textiles (COMATEX-SA) ont battu le pavé mardi, malgré la chaleur écrasante pour réclamer la réouverture de l’usine. Ils répondaient ainsi à l’appel de l’Union régionale des travailleurs de Ségou (URTS).
Faut-il le rappeler, les 1.300 salariés de la première usine textile du pays, inaugurée en 1968 sont en chômage technique depuis le 3 août et ne perçoivent pas de salaires.
Pour justifier la fermeture du site, la direction de la COMATEX-SA avait indiqué l’insuffisance de matières premières, le problème de trésorerie, d’exonération et d’électricité.
Après d’âpres négociations, l’usine n’a toujours pas été ouverte. Ce qui a suscité la colère des travailleurs. Tôt le matin, ils se sont d’abord massés à la place de l’Indépendance avant de se diriger au Gouvernorat de Ségou. Sur certaines pancartes que brandissaient les marcheurs on pouvait lire : «Nous travailleurs de la COMATEX-SA demandons la reprise des activités sans délai». Avançant en rangs serrés, après plusieurs minutes de marche, les manifestants ont été reçus au gouvernorat par le directeur de cabinet, Siné Dembélé.
Le secrétaire général de l’Union régionale des travailleurs de Ségou, Issa Touré a présenté le mémorandum. En réponse, le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou a rassuré les marcheurs que tout sera mis en œuvre afin de répondre à leurs préoccupations.
Issa Touré a espéré que la direction de l’usine répondra positivement à la demande des travailleurs. Si les revendications ne sont pas satisfaites, l’Union régionale des travailleurs de Ségou observera un débrayage de 72 heures allant du 23 au 25 septembre prochain avec sit-in dans tous les lieux publics de la région afin de soutenir les travailleurs de la COMATEX-SA.
De façon générale, les revendications de l’Union régionale des travailleurs de Ségou s’articulent autour du redémarrage des activités d’usinage à la COMATEX-SA sans délai, le paiement de manière rétroactive des salaires de l’ensemble des travailleurs, la signature du nouvel accord d’établissement de SUKALA-SA, sa mise en application sans délai par les entreprises parapubliques et sociétés anonymes implantées dans la région.
Ils réclament également les avantages salariaux obtenus par l’UNTM, de 2014 à 2019, le respect de la liberté syndicale et enfin la réduction des taxes imposées sur les transporteurs par les mairies.
Mamadou SY
Amap-Ségou
Source : L’ESSOR