Jeudi dernier, Ibrahim Boubacar Keïta, le nouveau président malien élu en août, a été investi, en présence notamment de François Hollande . Parmi ses missions, figure en priorité la réconciliation du pays entre d’une part les populations noires installées principalement au Sud, et les populations arabes et touaregs du Nord.
Elle passe en grande partie par la question du statut ce Nord-Mali, à l’origine de la guerre civile qui a ensuite débouché sur la prise du pouvoir par les islamistes dans le région. Les deux camps sont pour l’instant sur des lignes totalement divergentes. Les touaregs, qui appellent ce vaste territoire désertique Azawad, en revendiquent l’autonomie. Ce dont évidemment refuse catégoriquement le pouvoir central de Bamako.
Appel à une réunion d’urgence
Face au blocage des discussions, imputés au gouvernement par les touaregs et par les Arabes, ces derniers ont donc décidé de suspendre jeudi soir leur participation aux pourparlers en cours suite à l’accord de paix signé au Burkina Faso en début d’année.
Le mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, principal mouvement touareg), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) appellent désormais à la tenue d’une “réunion extraordinaire”, “dans l’urgence” “de toutes les parties”.