Les auteurs du coup d’Etat ont appelé à une transition politique civile conduisant à des élections et annoncé la création d’un Comité national pour le salut du peuple. Les militaires qui ont pris le pouvoir affirment par ailleurs que tous les accords internationaux seront respectés. Ces annonces ont été faites à la télévision nationale ce mercredi matin à 3 heures du matin.
« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire », a déclaré sur la télévision publique ORTM le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air.
Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali et poussé à la démission le président Ibrahim Boubacar Keïta déclarent vouloir mettre en place une « transition politique civile » devant conduire à des élections générales dans un « délai raisonnable » a encore déclaré le porte-parole qui assure que tous les accords internationaux du Mali seront respectés.
La continuité des services publics sera assurée. Dans cette déclaration, Ismaël Wagué a assuré également que tous les accords internationaux seront bien respectés. Il a précisé enfin que des forces telles que la Minusma (force de l’ONU) ou encore Barkhane « demeurent des partenaires pour la restauration de la stabilité ».
Le profil des militaires qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keita, est différent de celui des putschistes de 2012. Les dirigeants du coup de force sont des officiers supérieurs à la différence de ceux de 2012 où il y avait une majorité de sous-officiers et des hommes du rang.
Ce coup d’Etat intervient après trois mois de manifestations de rues contre le président Ibrahim Boubacar Keita. Les manifestants emmenés par le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) réclamaient la démission du président Keita, l’accusant de mauvaise gouvernance.
La Rédaction
Source: L’Essor-Mali