Enlevé fin mars dernier dans la région de Tombouctou dans le nord-ouest du Mali, le chef de l’opposition Soumaïla Cissé est toujours aux mains de ses ravisseurs, un groupe armé. Si le gouvernement malien assure qu’il fait tout pour obtenir sa libération, le collectif créé pour sa libération se dit inquiet. Les membres de ce collectif se sont réunis samedi 13 juin à Bamako.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Lors de la réunion, l’inquiétude se lisait dans le regard des membres du Collectif pour la libération de Soumaïla Cissé. « Nous sommes inquiets pour la situation de Soumaïla Cissé et c’est pour cela aujourd’hui que nous montons au créneau », explique Moctar Ousmane Sy, président du collectif. « Pour exprimer à l’opinion nationale et internationale notre profonde inquiétude. »
Le collectif estime cependant que le chef de l’opposition parlementaires enlevé par des hommes armés dans le nord depuis plus de deux mois, est bien vivant. « Des informations nous sont parvenues disant qu’il est en vie », assure Moctar Ousmane Sy.
Mais des zones d’ombres demeurent dans cette affaire, rappelle le président du collectif. « Notamment le fait que son enlèvement a eu lieu malgré toutes les assurances sécuritaires données par les autorités lors des campagnes, ensuite constatons qu’il n’y a pas eu de revendication jusqu’à présent. Qu’est-ce qui se passe ? Nous avons besoin de savoir, besoin de comprendre. »
« Le gouvernement malien s’investit pour sa libération, mais ça ne suffit, il faut qu’il fasse plus », ajoute le porte-parole du collectif très actif sur le terrain.
RFI