Le Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces du Mali (Synabef) entame ce mardi une nouvelle grève de 72 heures. La troisième de ce type en moins d’un mois et qui, si elle est largement suivie, entrainera la fermeture de nombreux établissements financiers dans le pays.
Les négociations entre les dirigeants des banques et assurances du Mali et les syndicats du secteur sont toujours dans l’impasse. Les 6 jours de grève tenus il y a trois semaines n’auront pas permis de faire évoluer le statu-quo.
Les organisations syndicales réclament principalement une revalorisation du salaire de base des employés de l’ordre de 15%, ainsi que la régularisation du statut de certains intérimaires et prestataires. Pour l’heure, aucun accord n’a été trouvé sur ces points de revendication.
Pour éviter toute paralysie et permettre aux usagers d’accéder à leurs comptes, le ministère du Travail en charge du dialogue social a tenté, sans succès, une conciliation lors d’une réunion tenue dans la soirée de lundi avec les syndicats.
Une grève des banques en fin de mois est du plus mauvais effet dans l’opinion et pour les ménages car une grande partie des salariés et fonctionnaires touchent leurs salaires aux alentours du 25 de chaque mois. Entreprises et particuliers devront donc s’adapter pour réaliser leurs opérations et faire face aux dépenses du quotidien.
L’impact de cette grève sera en revanche plus limité pour les Maliens travaillant dans le secteur informel ou pour les personnes encore nombreuses dans le pays qui ne disposent pas de compte en banque et qui n’ont pas accès aux services financiers élémentaires.