Avec ses deux millions d’habitants, Bamako connaît une croissance urbaine annuelle de 5,5%, soit la plus rapide du continent. La capitale malienne se développe à vitesse grand V et a besoin, pour ses constructions, du sable du fleuve Niger. Utilisé pour réaliser des briques, ce sable de haute qualité se récupère dans la région de Koulikoro. Une activité à risque, illégale et mal rémunérée.
Près de Kangaba, au Mali.
Partis du port de Bamako, ces Maliens ont parcouru souvent plus de 100 km pour rejoindre ce site d’extraction, quelles que soient les conditions climatiques. Là, ils plongent jusqu’à trois mètres de profondeur avec un seau pour récupérer le sable niché au fond du lit des affluents du fleuve Niger. Ils doivent ensuite charger le sable sur des bateaux pouvant transporter jusqu’à dix tonnes de sable. Pour trois jours de travail, ils perçoivent de9.000 à 13.000 francs CFA, soit entre 14 et 20 euros. Ce sont des femmes qui assurent le déchargement au port de Bamako, rémunérées 1.000 francs CFA (1,50 euro) par cargaison. Une cargaison de 10 tonnes de sable est vendue environ 50.000 francs CFA, soit 76 euros environ.
© MICHELE CATTANI / AFP