Plus d’une trentaine de partis politiques et d’associations représentés dans deux coalitions et invités à retirer officiellement une copie du document ont choisi de boycotter jeudi 11 avril à Bamako une rencontre avec le chef de l’État malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Avant la présentation, ils exigent l’ouverture d’un dialogue sur la vie de la nation, sur les crises qui secouent le pays. L’opposition malienne montre à nouveau ses muscles, boycotte une rencontre avec le président malien et accuse son gouvernement de mettre la charrue avant les bœufs au sujet de la réforme constitutionnelle, notamment nécessaire pour appliquer des dispositifs de l’accord de paix d’Alger.
Explications du président du Front pour la sauvegarde de la démocratie, membre d’une des coalitions de l’opposition : « Toute réforme doit provenir de ce dialogue politique, parce que les réformes institutionnelles sont d’abord politiques.
Et nous estimons que c’est une fuite en avant, c’est un déni de réalité, c’est un manque de responsabilité. Et cela démontre à suffisance que monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, jusqu’à présent, n’a pas la mesure réelle de la situation que vit le Mali. » Et si le processus de révision se poursuit sans opposition malienne ? « Vous savez, on dit souvent que la force appelle la résistance.
» La démarche du gouvernement malien au sujet de la réforme constitutionnelle est également contestée par l’ancien Premier ministre malien Modibo Sidibé, qui a cependant accepté par courtoisie dit-il la rencontre avec le président Keïta.
RFI