Modibo Sidibé, le Président du parti des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence, Fare An Ka wuli, s’est prononcé sur le processus de réforme constitutionnelle et la procédure de création du cadre de concertation. Selon lui, la réforme institutionnelle doit être l’émanation de la base et le dialogue doit s’ouvrir à l’ensemble du peuple pour être refondateur. Pour le Président des Fare, la solution pour sortir le pays de la crise multidimensionnelle à laquelle il est confronté, économique, identitaire, culturelle, politique, institutionnelle, etc, nécessite un large débat.
Selon lui, le peuple doit être concerté pour des propositions consensuelles de sortie de crise. Il reviendra aux citoyens de proposer leur vision du modèle de gouvernance à adopter, de proposer la politique à mener et de discuter de la restructuration des institutions. L’ancien Premier ministre maintient son discours sur la nécessité d’un dialogue national inclusif, gage de la refondation de l’essence de mère Nation.
Les Fare An ka Wuli, à l’image des autres formations politiques, s’est lancé dans une démarche de concertations avec ses pairs politiques. Le consensus semble difficile à trouver.
Quand les Fare et les autres formations politiques trouveront-ils un terrain d’entente, car ce qui semble le plus important pour bon nombre de ces partis est une concertation politique et non de ramener le débat à la base. Si pour l’ancien Premier ministre l’ensemble des citoyens du pays doit se réunir autour des questions cruciales, se tenir un discours franc et proposer des pistes de sortie de crise, d’autres pensent que les leaders politiques sont représentatifs de leurs bases, cette grande majorité silencieuse.
Une chose demeure : la crise que traverse le Mali va au-delà d’une poignée de personnes. Le problème Mali dépasse de loin la seule concertation ou le consensus entre partis politiques et sa résolution dépendra en grande partie de la participation de l’ensemble des fils du pays à une restructuration du pays. Les maux sont connus, les pistes de solutions chuchotées dans « les grins ».
La quasi majorité des Maliens convient que le redressement du Mali passer par « un recyclage » individuel et collectif. Si l’on associe l’ensemble des citoyens, ceci permettra sans nul doute de conscientiser les gens, de les obliger à s’approprier l’État et de travailler pour son émergence. Aucun réel changement positif ne pourra avoir lieu réussir sans l’ensemble de ces synergies.
Nord sud Mali