Le président de transition malien Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane, qui ont démissionné mercredi, ont recouvré la liberté tôt jeudi, a-t-on appris de sources sécuritaires.
M. Ouane “est rentré à la maison la nuit dernière. Selon les premiers membres du cabinet qui sont passés le voir ce jeudi matin, il se porte bien et il a le moral”, a confié à Xinhua un chargé de mission de la primature du Mali qui a requis l’anonymat.
La démission des deux personnalités avait été confirmée mercredi en fin de journée par Baba Cissé, conseiller spécial du vice-président de transition malien, Assimi Goïta, lors d’un point de presse.
Pour de nombreux observateurs, cette libération exigée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la communauté internationale est un geste de bonne volonté du colonel Assimi Goïta.
Lundi, suite à la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement de transition formé par M. Ouane, les militaires avaient arrêté et emmené MM. N’Daw et Ouane dans le camp militaire à Kati, près de Bamako.
Mercredi en fin d’après-midi, le commandant Baba Cissé avait annoncé que les deux hommes avaient présenté leur démission en présence de l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur de la CEDEAO.
Il avait justifié leur arrestation par “des différends profonds tant sur la forme que sur le fond par rapport au fonctionnement de la transition”.