Mettant à profit le débat citoyen du samedi à Bamako, organisé par le cadre de réflexion et d’échanges citoyens (CREC), le Premier ministre malien a fait une annonce inattendue. En sa qualité d’invité d’honneur à cette rencontre, Soumeylou Boubèye Maïga indiquera que le début de l’année 2019 sera consacré à la réduction du train de vie de l’Etat.
Il faut noter que l’organisation de ce débat citoyen s’inscrit dans la dynamique d’aider à la consolidation de la démocratie au Mali. Ce premier exercice citoyen a été une belle opportunité pour débattre des questions d’actualité du moment. Les échanges ont porté sur la situation globale du pays, et particulièrement sur les questions relatives aux élections, à la situation sécuritaire dans le centre et nord du pays ; l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens, de l’école, de l’accélération de la mise en œuvre de l’accord en ces volets sécuritaires, le découpage administratif et le DDR (Désarmement, Démobilisation-Réinsertion).
Concernant le niveau de vie de l’Etat, le Premier ministre a fait une annonce inattendue qui a fait enthousiasmer l’assistance. « Nous allons rationaliser les dépenses de l’Etat et réduire le train de vie de l’Etat. », a déclaré Soumeylou Boubeye Maïga. Avant d’indiquer que le début de l’année 2019 sera consacré à la réduction du train de vie de l’Etat.
Sans avoir la prétention de se disculper par rapport à la situation économique et sécuritaire, le Premier ministre Maïga a tenu à faire une précision de taille. « Nous avons une situation difficile parce que nous avons hérité d’une crise multiforme qui a touché tous les segments de la vie nationale. Nous sommes au cœur d’une situation régionale où il y a beaucoup de facteurs internes et externes qui s’imbriquent pour nous fragiliser, nous exposer à un moment où nos institutions sont faibles et où le consensus national n’est pas grand», a-t-il dit.
Avant d’ajouter : « Il y a donc beaucoup de défis que nous devons relever. Nous qui sommes leaders, nous devons faire à tout moment preuve de beaucoup de lucidité, beaucoup de sang-froid pour pouvoir mieux diriger. Et ne pas céder à la facilité, au populisme, et parfois même à l’outrance, car les problèmes auxquels les gouvernants sont confrontés peuvent assaillir les uns et les autres. Nous devons agir beaucoup plus en termes de propositions que simplement en termes de critiques, d’anathèmes et d’invectives… »
Mahamane Maïga
Lejecom