Le Premier ministre malien, Moctar Ouane, s’est présenté, vendredi 20 février, devant les membres du Conseil national de transition (CNT) qui tient lieu d’Assemblée nationale, le temps de la transition instaurée à la suite du coup d’État militaire du 18 août dernier. Il a dévoilé son plan d’action qui comprend notamment le délai à respecter pour l’organisations des élections maliennes mais aussi la sécurité, notamment le dialogue avec les groupes djihadistes.
Pendant plus d’une heure, le Premier ministre malien a tenu en haleine les membres du Conseil national de la transition qui fait office de Parlement.
La première priorité de son gouvernement: le renforcement de la sécurité qui passe notamment par le recrutement de 25 000 militaires et la relecture de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015, entre le gouvernement et les ex-rebelles.
Il faut, a souligné Moctar Ouane, engager le dialogue avec les jihadistes, comme le souhaitent les forces vives de la nation : « La deuxième priorité de l’axe relatif à l’adoption du pacte de stabilité sociale, vise à dialoguer avec les groupes radicaux maliens ».
Le chef du gouvernement malien entend, par ailleurs, tenir les élections dans les délais, c’est-à-dire l’année prochaine. En principe, il n’y aura donc pas de prorogation de la durée de la transition.
En dévoilant son programme d’action gouvernementale, Moctar Ouane a également prévenu que l’’État compte se serrer la ceinture : « Il n’y aura pas de redressement du pays sans un effort considérable de rationalisation du train de vie de l’État ».
Ajoutons que le renforcement de l’indépendance de la justice est une autre de ses priorités.
Le Premier ministre malien Moctar Ouane se retrouvera à nouveau, lundi 22 février, devant le CNT pour une séance de questions au gouvernement de transition.
Source : RFI