Longtemps mis à l’écart des activités officielles du MNLA, la grande gueule des rebelles signe son retour dans les rangs du mouvement grâce à son « New World Ambassy of Azawad ».
Ce personnage qui voue une haine viscérale envers tout ce qui peut être lié à la nation malienne a repris du service et se trouve désormais à Alger aux côtés de ses camarades agitateurs. Tout juste avant de se rendre à Alger, il participait à un débat de la Deutsche Welle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa haine pour le Mali n’a pas pris une seule ride.
Dans toutes ses prises de parole, on sent la même rage criminelle. Emporté par sa passion machiavélique, Moussa Ag Assarid n’arrive jamais à cacher son jeu. Ses propos révèlent au grand jour la sournoiserie et l’hypocrisie qui accompagnent les actes et discours des mouvements armés du nord du Mali.
Au cours de l’émission « L’arbre à palabre » de la radio allemande, il affirma ce que les maliens se tuent à vouloir faire comprendre aux partenaires extérieurs du pays, c’est-à-dire la mauvaise foi des groupes armés. Alors qu’ils ont apposé leur signature sur d’innombrables documents, réaffirmant leur reconnaissance de l’unité du Mali, et rejetant toute revendication sécessionniste, ils continuent à nourrir les velléités d’indépendance pour l’Etat imaginaire de l’Azawad.
Moussa Ag Assarid qui est désormais officiellement le représentant du MNLA en Europe pense encore que tout reste « négociable aujourd’hui. Même l’indépendance ». Il ajoute que « le MNLA n’a jamais abandonné sa revendication d’indépendance de l’Azawad ». Toute la machination à laquelle ils participent à Alger ne serait qu’un jeu hypocrite qui se résume à sa cette seule déclaration :
« Nous sommes des hommes et des femmes qui s’adaptent à la réalité sans jamais renoncer à l’idéal ».
Cette réalité les amène aujourd’hui à parler un double langage. Le discours tenu à côté de l’indépendance, c’est une « large autonomie », voire « un fédéralisme avec deux Etats fédérés ». Deux termes qui se valent à leur entendement puisqu’ils y mettent les mêmes contenus (parlement, justice, armés propres pour l’entité revendiquée).
« Je trouve qu’une solution partielle et plus ou moins durable pourrait être une large autonomie mais la solution globale et définitive ce serait l’indépendance de l’Etat de l’Azawad ou un fédéralisme avec deux Etats fédérés », a-t-il défendu sur la Deutsche Welle.
La rébellion n’a qu’un seul objectif : prendre en otage le nord du Mali avec toute sa population
Depuis le début des pourparlers d’Alger, les rebelles n’ont plus qu’un seul objectif : discuter, ou du moins, exiger « un statut politique et juridique » pour le nord du Mali. En ce faisant, ils ont occulté toutes les accusations plus ou moins fausses formulées à l’encontre de l’armée malienne, indexée pour avoir commis des exactions sur des populations touaregs dans le cadre de la lutte contre les fauteurs de troubles. C’est d’ailleurs cette attitude de victimisation qui leur a valu l’empathie et la sympathie de certains occidentaux.
On se demande pourquoi ceux-ci ne s’interrogent pas avec les nouveaux développements de la crise :
Pourquoi la rébellion qui avait pour prétexte la justice pour les victimes de persécution et qui demandait une meilleure distribution des richesses du pays se borne aujourd’hui à vouloir discuter d’un statut en lieu et place de développement et de la justice ?
En fait, les lobbyistes « azawadistes » d’Europe sont bien conscients de la réalité. Ils sont motivés par un certain exotisme culturel touareg. Une communauté qui n’est nullement représentée par les imposteurs rebelles mais qui voit sa culture vilipendée par ces derniers afin de s’arroser les bonnes œuvres des occidentaux qui rêvent d’un Etat nomade.
La paix n’est pas pour demain
Quand bien même les groupes armés se plieront à la volonté générale à Alger, ils n’abandonneront jamais leur combat pour le contrôle des routes sahariennes du trafic international de la drogue. Dans cette tâche, ils seront toujours soutenus par leurs « amis occidentaux ».
L’ouverture d’un bureau international en Europe consacré à la rébellion prouve à suffisance que la paix n’est pas pour demain. Cette « initiative politico-culturelle » participe au rayonnement et à la pérennisation de la propagande rebelle. Un lieu où le MNLA n’a plus besoin de se cacher pour traiter avec ses collaborateurs internationaux. Lesquels fournissent des efforts inlassables pour l’atteinte des objectifs du MNLA.
Moussa Ag Assarid avoue même qu’au « New World Ambassy of Azawad », il travaille avec des artistes, des écrivains mais aussi et surtout des juristes et diplomates qui lui « disent que la solution serait une large autonomie ou le fédéralisme » pour la résolution de la crise malienne.
Avec des conseillers d’une telle qualité professionnelle, nos interrogations sur la provenance de l’expertise rebelle pour l’élaboration de certains de leurs documents trouvent largement des réponses.