Jeudi, une enquête de l’ONU a reconnu que des casques bleus rwandais, ont ouvert le feu sur des manifestants lors d’une violente manifestation qui a fait trois morts.

Il s’agirait de policiers du contingent rwandais de la MINUSMA.

Selon Farhan Haq, le porte-parole de l’enquête, certains de ces policiers ont eu recourt “à la force de manière non-autorisée et excessive sur des manifestants” pendant la manifestation qui a eu lieu devant la base de l’ONU de Gao le 27 janvier.

Lors de cette violente manifestation, les participants ont jeté des pierres sur la base de l’ONU. Les policiers rwandais ont alors lancé des gaz lacrymogènes et tiré pour disperser la foule. Trois Maliens ont été tués et quatre autres blessés.

Les manifestants protestaient contre un projet de l’ONU de créer une zone tampon à Tabankort, dans le nord-est du pays, ce qui selon eux nuirait aux groupes armés qui combattent les rebelles dans la région.

Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, a demandé à ce que les responsables soient poursuivis en justice.

“Nous sommes déterminés à rendre justice à ceux qui ont péri dans cette fusillade et à leurs proches” a-t-il ajouté.

Jeudi, une délégation de l’ONU s’est rendue à Gao pour rencontrer les familles des victimes et leur présenter officiellement les excuses des Nations Unies. Les familles recevront une compensation.

L’unité de police rwandaise va être rapatriée dans les prochains jours.

Source: BBC