Après quelques blocages dans la signature du procès-verbal de conciliation, le gouvernement, le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont signé cet après-midi un accord suite à l’inclusion des observations à l’origine de cette situation.
En effet, après la grève de 72 heures du 18 au 20 novembre 2020 et celle de cinq jours du 14 au 18 décembre 2020, les négociations ont été menées sous la houlette d’une commission de conciliation mise en place à cet effet. Les parties étaient parvenues à des accords contenus dans un procès-verbal de conciliation que l’UNTM n’a pas souhaité signé à cause de certaines observations. Ce sont ces observations qui ont été prises en compte après leur validation en plénière cet après-midi avant la signature.
Ainsi, les parties se sont entendues sur neuf grands points. Il s’agit de l’éradication des disparités dans les conditions des travailleurs par l’établissement de la justice sociale ; l’octroi du bénéfice de la prolongation des âges de départ à la retraite selon les catégories A, B2, B1 et C ; le recrutement de 8.600 jeunes diplômés dans les fonctions publiques par an pendant cinq ans et la normalisation de la carrière administrative des recrutés divers de l’enseignement des catégories D-E de la fonction publique de l’Etat dont les perspectives d’avenir passent par la relecture corrective du Décret n°051/P-RM du 10 février 2011 ainsi que l’intégration des contractuels payés sur fonds propres des hôpitaux; la libération des domaines fonciers de l’ORTM et de l’IER illégalement occupés. Les deux parties sont aussi d’accord sur les relations professionnelles; le plan politico-économique et juridique; les dossiers des compressés; des partants volontaires à la retraite. Mais tous ces points sont détaillés dans le document en termes d’accord et de cheminement à suivre dans leur mise en œuvre.
Après la signature, le secrétaire général de l’UNTM a indiqué que sa présence s’explique par sa satisfaction de voir la négociation volontaire réussir. Yacouba Katilé reconnait que quelques divergences d’interprétations les ont opposés, mais la volonté de les surmonter a prévalu. «Nous venons donc de conclure un accord », s’est réjoui le ministre du Travail et de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement. Pour Me Harouna Toureh, plus important reste encore: la mise en œuvre pour laquelle une commission de travail a été créée.
D. DIAMA
Source : L’ESSOR