Le camp de Kati qui abrite les résidences des chefs de la junte malienne a été attaqué ce vendredi matin, 22 juillet.
Une attaque matinale a eu lieu, ce vendredi 22 juillet 2022 contre le camp de Kati au Mali, haut-lieu de l’histoire politico militaire malienne. Il ne peut signifier que deux choses. Soit un nouveau coup d’État visant cette fois la junte dirigée par le colonel Assimi Goita, soit une attaque terroriste contre un site militaire situé aux portes de Bamako.
Les premiers rapports confirment la seconde hypothèse. Une attaque complexe à la roquette et au véhicule piégé a visé le camp Soundjata-Keïta, provoquant une riposte musclée des forces armées maliennes dont deux hélicoptères de combat ont été engagés.
Cette attaque, imputée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans qui ne l’a pas revendiquée toutefois, intervient après plusieurs attaques complexes et simultanées
des djihadistes au cours des dernières heures dans plusieurs localités du nord de Bamako (Douentza, Koro, Thy, Bapho, Ségou, Kolokani), comme l’a annoncé l’état-major malien :
Le raid de ce vendredi matin, s’il a bien été lancé par un des groupes djihadistes et par l’une de leurs cellules dormantes dont la présence est régulièrement signalée, constituerait une première. Depuis 2013, aucune attaque n’a visé la capitale ou ses abords (Kati est à une quinzaine de kilomètres du centre de Bamako).
Il témoigne d’une dégradation sécuritaire généralisée, avec une incapacité des forces de sécurité nationales à contrôler l’insurrection, même avec le soutien des Russes du groupe paramilitaire Wagner.