“Châtier” les auteurs du double assassinat de journalistes français au Mali. C’est la volonté affichée ce mardi par Laurent Fabius à l’Assemblée nationale, qui a tenu une minute de silence en ouverture des questions au gouvernement.
“Il y a un commando qui a ravi deux journalistes et qui les a assassinés […] Il faut maintenant les rattraper et les châtier”, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, quelques heures après l’annonce du renfort de la présence française au Mali avec 150 soldats arrivés à Kidal. Poursuivre les auteurs est “ce que souhaite le gouvernement d’abord”, a-t-il insisté.
Le “double crime” contre des journalistes
“Etre journaliste, c’est être exposé”, a commenté Laurent Fabius, voyant dans l’assassinat des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon un “double crime”. Le président de l’Assemblée Claude Bartolone soulignait lui aussi, en ouverture, qu’il s’agissait d'”une atteinte inadmissible à la liberté d’informer qui est au coeur de la démocratie”.
De son côté, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé, sur la même tonalité, “la volonté farouche de la France de faire toute la lumière sur ce crime odieux et de ne pas laisser ce crime impuni”.
Les corps des envoyés spéciaux de RFI tués par le commando armé à Kidal ont été rapatriés ce mardi à l’aube à Paris.