Au Mali, l’opposition s’inquiète du sort de l’ancien directeur du palais des Congrès de Bamako, Paul Ismaël Boro, arrêté dimanche 26 août au soir pour son implication présumée dans l’armement d’individus chargés de tirer sur les forces de l’ordre lors d’une marche organisée par l’opposition malienne dans la capitale.
Au Mali, Paul Ismaël Boro aurait été arrêté hier soir, le 26 août, à son domicile. Selon des sources sécuritaires, l’ancien directeur du palais des Congrès de Bamako serait impliqué dans l’armement d’individus chargés de tirer sur les forces de l’ordre lors d’une marche organisée par l’opposition malienne dans la capitale.
Totalement faux selon Tiébilé Dramé. Le directeur de campagne de Soumaïla Cissé, candidat malheureux face à Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la dernière présidentielle, parle lui d’enlèvement par des individus armés portant des cagoules, qui ont emmené Paul Ismaël Boro vers une destination inconnue.
« Ils n’ont aucun droit de procéder nuitamment à une arrestation en dehors de tout mandat d’un magistrat, déclare-t-il. Aller le détenir en-dehors des centres réguliers de détention dans une prison secrète quelque part aux environs de Bamako est encore plus inacceptable. C’est indigne d’un Etat de droit ».
Accusations « ridicules »
Paul Ismaël Boro avait soutenu Soumaïla Cissé entre les deux tours de la présidentielle, alors que le candidat de son mouvement Mali Kanu a rejoint, lui, le président sortant IBK. Tiébilé Dramé qualifie les accusations à son encontre d’implication dans l’armement de militants de l’opposition avant leur manifestation de « totalement ridicules ».
« Aucun de nos militants n’est même armé de bâton, explique le directeur de campagne de Soumaïla Cissé. Paul Ismaël Boro ne détient aucune arme. Ce n’est pas un militaire, ce n’est pas un paramilitaire. Il n’a pas de comportement illicite. Il est vice-président d’un mouvement dont le chef de file, entre les deux tours, a quitté l’opposition pour rejoindre le candidat IBK. Et puisqu’il a refusé de le suivre dans ce mouvement, c’est cela qu’on veut lui faire payer ».