Les finances seront-elles finalement le talon d’Achille du duo Bah N’Daw – Moctar Ouane ? Tout porte à répondre par l’affirmative, et pour cause.
En plus des soubresauts économiques consécutifs au coup d’Etat et ses implications à l’échelle communautaire comme l’embargo, les autorités de Transition auront commis l’incurie d’attribuer l’Hôtel des Finances à un novice sans relief. Elles en éprouvent d’ailleurs tant de mal à observer les équilibres budgétaires, à savoir la balance entre les prévisions de dépenses et de recettes. Pour le seul service des Impôts, par exemple, les recouvrements étaient en souffrance le mois dernier pour 300 millions francs CFA sur l’ensemble de l’exercice. À un point tel qu’il est revenu, selon non confidences de régler les salaires en ayant recours à un volume inédit de dettes auprès des deux banques les plus pourvues de la place. Les nouvelles autorités financières n’ignorent pas néanmoins qu’une telle perfusion ne saurait être la solution à la disette trésorière qui s’annonce. Elles s’en arrachent les cheveux et, faute de solutions endogènes pour redresser la barre, elles pourraient recourir au même jeu favori des autorités précédentes : une levée de fonds sur les marches internationaux. Sauf que l’entreprise pourrait difficilement prospérer dans un contexte marqué par une désaffection des titres obligataires du Mali. Ce qui était une constance avec des autorités régulières à peine crédible l’est beaucoup plus avec un pouvoir de transition beaucoup moins fréquentable à échelle internationale.
Source : afriqueactuelle